Les prix du pétrole ont ouvert en baisse lundi à New York, abandonnant un peu de leurs gains accumulés en fin de semaine, alors que la question de l'équilibre entre offre et demande continuait de diriger le marché.

Vers 9h05, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour livraison en mars s'échangeait à 45,68$ US, en baisse de 79 cents par rapport à son cours de clôture de vendredi. «Le pétrole abandonne un peu de ses gains de vendredi, certains courtiers ne sont pas sûrs d'avoir une explication à la hausse de trois dollars enregistrées ce jour-là», a indiqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Vendredi, le baril avait terminé en hausse de 2,80$ US. Certains analystes estimaient que le marché avait réagi à un rapport du cabinet genevois Petro-Logistics.

Selon cette étude, l'Opep 11 (les 11 pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole soumis au système de quotas, excluant l'Irak, ndlr) a baissé de 1,55 million de baril par jour (mb/j) sa production en janvier par rapport à décembre, ce qui implique un respect à 75% de la réduction de production décidée lors d'une réunion le mois dernier à Oran (2,2 mb/j).

La conformité de l'Opep à ses propres annonces de baisse des quotas va être très surveillée, a souligné Andy Lipow, alors que les informations se multiplient notamment sur l'Arabie Saoudite qui souhaite réduire sa production plus qu'il ne lui est imposé.

Du côté de la demande, le marché surveillera l'évolution des réserves de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) avec l'arrivée d'une nouvelle vague de froid aux États-Unis, mais aussi celles d'essence qui continuent de baisser sur une base annuelle.

La semaine passée, les stocks hebdomadaires de pétrole aux États-Unis avaient bondi pour le brut et l'essence, mais cela avait eu un impact limité sur le marché. La progression des stocks avait participé à l'accélération de la baisse des prix.