À 34 ans, Dominique Beaulieu travaille dans un milieu en constante évolution. Planificatrice média chez TAM-TAM\TBWA, la jeune femme élabore des stratégies médias pour de grands clients tels que Nissan, BIXI et le groupe Cadillac Fairview.

« Le milieu évolue plus rapidement depuis une dizaine d'années, et ça ne semble pas vouloir ralentir. Il faut constamment rester à l'affût des nouvelles technologies et des dernières tendances », souligne Dominique Beaulieu.

C'est en 2005, vers la fin de son baccalauréat en administration des affaires à HEC Montréal, qu'elle participe au concours du défunt Publicité Club de Montréal (PCM). Son équipe a trois mois pour créer une campagne publicitaire destinée à une grande institution financière. C'est cette expérience qui en fait une mordue du marketing et de la publicité. Son équipe remportera d'ailleurs le premier prix, devançant huit autres équipes universitaires.

Dominique Beaulieu décroche rapidement un stage, puis un emploi dans une agence, tout en poursuivant ses études (à temps partiel) vers un diplôme en études supérieures spécialisées (DESS) en communications marketing. « C'est avec mon DESS que j'ai vraiment confirmé mes envies et mes passions. J'ai rencontré plein de gens qui évoluaient déjà dans le milieu de la publicité, du côté de la création, du marketing ou de la planification. Ces deux dernières années d'études ont été déterminantes. »

Quels sont vos défis comme planificatrice média ?

Il y en a plusieurs. Il y a une grosse part de planification et de gestion à faire. Il faut aussi faire de la recherche pour les clients, établir des stratégies, choisir les meilleurs médias ou plateformes qui aideront nos clients à atteindre leur cible. Il faut également travailler en collaboration avec les différentes équipes : la création, les ventes et les autres départements. Il y a aussi une part d'éducation à faire auprès de certains clients. Il faut leur proposer de nouvelles avenues, et parfois les pousser à voir les choses différemment afin de pouvoir saisir de nouvelles opportunités.

Quel a été votre pire échec duquel vous avez appris ?

Ça fait 10 ans que je suis dans le milieu. Je n'ai pas connu de grands échecs, mais je crois que, comme tout le monde, j'ai eu de moins bons coups. On se fait parfois refuser des stratégies sur lesquelles on a travaillé très longtemps. On apprend avec le temps à encaisser le coup, à « ne pas le prendre personnel » et à se remettre immédiatement au travail pour trouver une autre idée, qui doit être encore meilleure. J'ai aussi connu la crise de 2009, qui a été une période très difficile pour les agences. Il fallait travailler fort et rester motivé, même si les équipes diminuaient et que tu voyais plusieurs de tes collègues perdre leur emploi. C'est une expérience qui m'a beaucoup appris sur mon métier et sur moi-même.

Où vous voyez-vous dans 10 ans ?

Dans 10 ans, ça fera 20 ans que je suis dans le milieu. J'espère que j'évoluerai toujours au sein d'une agence et que je serai toujours au fait des nouvelles technologies, et des changements qui toucheront les médias et la publicité. J'aimerais aussi être encore capable d'apprendre des recrues qui souvent arrivent en maîtrisant déjà les nouvelles technos. J'espère aussi pouvoir être un modèle pour la relève. Utiliser mon expérience auprès des jeunes afin de transmettre mon savoir.

Nommez-moi une personne qui vous inspire.

Honnêtement, je ne peux pas nommer qu'une seule personne. Je suis une grande voyageuse, et je pars avec mon sac à dos dès que je le peux ; même si c'est de plus en plus rare ! J'essaie d'être inspirée par chacun de mes voyages, par chacune de mes rencontres ou de mes expériences. Oui, il y a eu beaucoup de personnes importantes, à l'école et dans ma carrière, qui m'ont aidée à me façonner. Mais il y en a trop pour que je les nomme ici. Je crois qu'il faut essayer de retenir quelque chose de chaque personne qui croise notre route.