Pourquoi avez-vous choisi cette profession ?

« J'ai toujours été passionné des cartes, particulièrement des cartes anciennes avec des monstres marins ! Aussi, je voulais travailler sur le terrain et être au coeur de l'innovation technologique, et c'est le cas aujourd'hui avec les données géolocalisées. »

En quoi consiste votre travail ?

« J'enseigne à des étudiants au baccalauréat la cartographie sur l'internet et les bases de données géographiques qui permettent de gérer efficacement le territoire et de prendre des décisions. C'est utile à toute organisation qui doit comprendre comment ses ressources, ses clients, ses activités s'organisent sur un territoire. Par exemple, il peut s'agir d'une municipalité, notamment dans le cadre de projets liés au concept de ville intelligente, ou d'entreprises privées. Je me spécialise dans l'analyse des besoins des organisations pour arriver à créer des systèmes efficaces. Je réalise des projets sur le terrain, je publie des articles scientifiques, j'encadre des étudiants aux cycles supérieurs.

Qu'avez-vous fait comme études ?

« Je suis allé à l'École supérieure des géomètres et topographes en France, puis j'ai obtenu un diplôme d'études approfondies (DEA) en société et aménagement du territoire, ainsi qu'un doctorat en géographie à l'Université d'Angers. Le codirecteur de ma thèse était à l'Université Laval, alors j'y ai passé la moitié de mon temps. »

Quel a été votre cheminement professionnel ?

« J'ai fait un postdoctorat à l'Université de Grenoble, puis j'ai été recruté comme professeur à l'Université d'Angers. Après quatre ans, j'ai été chercheur un an au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et, en 2003, je suis arrivé à l'Université Laval. Je n'ai jamais eu de difficulté à trouver d'emploi : ils sont nombreux et très intéressants. »

Décrivez une journée typique de travail.

« Je commence généralement par répondre à mes nombreux courriels. Ensuite, j'ai souvent plusieurs rencontres avec mes étudiants aux cycles supérieurs. Je donne des cours que je dois préparer, même s'ils sont déjà assez bien rodés. Je lis beaucoup sur les dernières innovations technologiques. Puis, j'essaye d'écrire au moins une heure par jour pour mes différents projets et articles scientifiques. »

Quel est votre plus grand défi ?

« Passer constamment d'un projet à un autre. J'interagis avec des gens excessivement brillants et investis dans leur domaine très pointu. Je dois me focaliser toujours très rapidement. Puis, le domaine est très compétitif, alors je dois travailler dur pour aller chercher des subventions et bien les administrer. »

Qu'aimez-vous le plus dans ce travail ?

« Les interactions avec mes étudiants au doctorat. Ils m'apprennent autant que je leur apporte ! Puis, j'éprouve une grande satisfaction lorsqu'ils décrochent un poste. »

Qu'est-ce que les gens ignorent de votre profession ?

« Si je dis que j'enseigne cinq heures par semaine, les gens sautent au plafond ! Ils ne voient pas toutes les autres tâches connexes. Puis, les gens sont étonnés de constater la place que prend la géomatique dans leur vie quotidienne, que ce soit lorsqu'on leur demande leur code postal à l'épicerie pour faire du géomarketing ou lorsqu'ils publient des éléments géolocalisés sur Facebook. »

Quelles sont les qualités et aptitudes requises ?

« Être curieux. S'intéresser aux individus et à la société : les solutions développées sont l'expression des relations entre les gens et leurs espaces. »

Ingénieurs civils / en construction / en géomatique

Perspectives d'emploi (2013-2017) : favorables

Taux de chômage en 2012 : faible

Demande de main-d'oeuvre (2012-2017) : modérée

Salaire horaire médian estimé au Québec (2012-2014) : 34,10 $

Source : Emploi-Québec, Information sur le marché du travail