Le fondateur de Kayak et de Travelocity, Terry Jones, offrira l'une des conférences de prestige. Les meilleurs modèles d'affaires seront disséqués. Des contacts locaux et internationaux naîtront parmi les 2000 participants. Et une multitude d'emplois et d'investisseurs seront trouvés. Tout cela à la cinquième édition du Festival international du startup, dans le Vieux-Port de Montréal, du 15 au 18 juillet.

Près de 60 % des inscriptions à l'événement sont faites aux noms d'entrepreneurs ou de start-up, environ 20 % sont des investisseurs et le reste est composé de l'écosystème de soutien aux entreprises : leaders de marché, comptables, avocats, journalistes, représentants du gouvernement. 

« La moitié des gens viennent de Montréal, souligne le fondateur Philippe Telio. On reçoit aussi beaucoup de personnes de Québec, Ottawa, Halifax, New York, Boston et de l'extérieur de l'Amérique du Nord. On travaille très fort pour augmenter notre présence internationale. »

Après des années à organiser des camps de start-up locaux, où tous les entrepreneurs montréalais finissaient par se connaître, M. Telio a cru bon d'organiser un festival pour connecter la métropole avec le reste du monde. « Au lieu d'envoyer nos entrepreneurs à l'international pour créer des liens, on a réalisé que c'était moins cher et plus efficace de faire venir le monde ici. On veut aussi mettre la lumière sur Montréal et montrer au reste de la planète ce qu'on est capable de faire. »

Certains participants font leur entrée au festival en tant que bénévoles, comme ce fut le cas de Marc-Antoine Ross, en 2011. Il avait alors rencontré Daniel Robichaud, avec qui il a cofondé PasswordBox. L'entrepreneur affirme que chacune de ses présences subséquentes au festival les a fait grandir. « Elles nous ont permis de rencontrer plusieurs collaborateurs qui ont eu un impact déterminant dans le succès de PasswordBox. Il y a quelques mois, nous avons célébré l'acquisition de PasswordBox par Intel, qui investit dans notre équipe afin d'en doubler la taille ! »

Au fil des ans, LP Maurice, de Busbud, a rencontré des investisseurs américains et établi des ponts avec des mentors à l'international durant le festival. L'événement lui sert aussi de baromètre à succès. « Le festival est devenu une sorte d'élément de mesure pour évaluer ma croissance en tant qu'entrepreneur, explique-t-il. J'en profite pour me demander où j'en suis, en comparaison avec la même période de l'année précédente. »

Un programme permet également à des mécènes de commanditer des start-up dites « affamées ». « Quand on donne un billet gratuit à un entrepreneur, on est souvent témoin d'une réussite en affaires deux ans plus tard, allègue Philippe Telio. Plus tard, ceux qui ont profité du programme redonnent à leur tour comme mécènes. »

Cet été, tout ce beau monde aura droit à des conférences offertes par des entrepreneurs à succès. Sur la scène « Inspiration », Terry Jones sera imité par David Lowy, un Montréalais d'origine qui est désormais vice-président senior chez Google, par l'homme derrière la machine Juste pour rire, Gilbert Rozon, ainsi que par David Segal, le jeune fondateur de David's Tea.

Sur la scène « How to Stage », les participants récolteront des trucs pour trouver du financement et des mentors, développer leur marketing ou ne pas perdre espoir en leurs projets. La section « Future House » sera quant à elle consacrée au futur technologique et entrepreneurial. « Nous étudierons le futur du commerce au détail, de la santé, de l'argent, des villes et de plusieurs autres domaines », indique M. Telio. Le festival sera aussi l'occasion d'évaluer les tendances industrielles. « On veut démontrer aux entrepreneurs qu'ils peuvent analyser les modèles existants et imaginer comment changer les structures classiques pour se démarquer. »

Photo Martin Chamberland, La Presse

Louis-Philippe Maurice, président et cofondateur de Busbud.