Plateforme 3D, kiosques virtuels, exposants sous forme d'avatars : le premier Salon national de la création d'entreprise promet de réunir les acteurs incontournables du démarrage d'entreprise dans son univers 2.0.

Le quart des Québécois âgés de 18 à 34 ans souhaite se lancer en affaires, selon la Fondation de l'entrepreneurship. Le hic, c'est que tout ce beau monde a souvent du mal à s'y retrouver dans le b.a.-ba du démarrage d'entreprise tant l'information sur le sujet pullule, tout comme le nombre de programmes et d'organismes de soutien - ce qui constitue un frein aux ambitions entrepreneuriales. Le premier Salon national de la création d'entreprise propose de simplifier les choses en réunissant les principaux spécialistes en un seul et même endroit... virtuel !

Du 21 au 23 mai prochains, les visiteurs pourront se brancher au www.creationentreprise.quebec et, pour la somme de 20 $, auront accès à un centre de congrès en 3D. Une vingtaine d'exposants seront présents, dont Futurpreneur Canada, la Banque de développement du Canada, Entrepreneuriat Québec, SAJE accompagnateur d'entrepreneurs et Info Entrepreneurs. Presque autant de conférences préenregistrées seront accessibles en tout temps. D'une durée de 30 minutes, elles couvriront des sujets variés, comme le financement, le marketing, le plan d'affaires, la comptabilité et les médias sociaux.

« Avec un événement en ligne, nous garantissons l'accès à tous les démarreurs d'entreprise, qu'ils habitent à Saguenay ou à Gaspé », déclare Daniel Langlois, promoteur du salon. Un aspect qui plaît à Maryse Gingras, directrice générale du bureau de Québec de Futurpreneur Canada, un organisme sans but lucratif qui offre du financement, du mentorat et des outils de soutien aux entrepreneurs en devenir de 18 à 39 ans. « Nous travaillons auprès d'une clientèle reconnue pour être adepte des technologies mobiles, indique-t-elle. Un salon virtuel est une solution adaptée à leurs besoins. »

Contact virtuel en temps réel

Car ne nous y trompons pas : bien que le salon soit virtuel, les exposants n'en demeurent pas moins réels. « Dans chaque kiosque, les visiteurs trouveront des représentants sous forme d'avatars, explique Daniel Langlois. S'ils sont en couleur, cela signifie qu'ils sont disponibles pour répondre aux questions par webcam ou clavardage, en mode public ou privé. » Les représentants seront au rendez-vous pendant les heures d'ouverture le jeudi et le vendredi. Certains le seront aussi en soirée et possiblement le samedi. En leur absence, les visiteurs peuvent leur envoyer un courriel.

« Le côté virtuel du salon facilite la logistique : au lieu d'affecter du personnel toute la journée à un kiosque, nous pourrons ajuster le nombre de représentants en fonction du volume de visiteurs, fait remarquer Thierry Limoges, vice-président, financement et consultation, à la Banque de développement du Canada. Cela permet aussi à nos directeurs de comptes en région de participer à l'événement. »

Comme dans tout bon salon, les visiteurs pourront mettre la main sur des dépliants (en format PDF, bien sûr). « Les kiosques seront aussi munis d'un téléviseur diffusant des vidéos préparées par les exposants », ajoute Daniel Langlois.

Qu'il soit physique ou virtuel, un tel salon d'affaires ne permet qu'un premier contact, rappelle Thierry Limoges : « Dans un démarrage d'entreprise, la chose la plus importante est l'entrepreneur et sa vision. Voilà pourquoi une rencontre en personne s'impose par la suite. »

Pour Maryse Gingras, le Salon national de la création d'entreprise est en quelque sorte le meilleur des deux mondes. « Ce que j'aime de ce salon, c'est que le visiteur puisse rester dans le confort de sa maison tout en bénéficiant de tous les services d'un salon conventionnel, et ce, très rapidement. »