«J'aimerais faire le certificat en enseignement du français langue seconde pour enseigner aux immigrants et aux anglophones. Y a-t-il des débouchés dans d'autres villes que Montréal?» - Marie-Hélène

Gladys Jean, professeure chercheuse au département de didactique des langues à l'Université du Québec à Montréal, fait d'emblée une mise au point importante par rapport à ce programme.

«Maintenant, pour être embauché dans un centre de francisation pour les immigrants dans une commission scolaire qui relève du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, il faut avoir un brevet d'enseignant, affirme-t-elle. Pour l'obtenir, il faut faire son baccalauréat en enseignement.»

Il y a confusion dans le domaine puisqu'auparavant, le brevet n'était pas exigé pour travailler dans ces centres et plusieurs enseignants n'y ont toujours pas de brevet.

Il existe aussi des centres de francisation qui relèvent du ministère de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion (MIDI).

«On s'attend toutefois à ce que le MIDI exige le brevet comme le MELS d'ici 2016», précise Gladys Jean.

Ce certificat s'adresse principalement à des enseignants qui souhaitent se diriger vers l'enseignement du français langue seconde.

«Lorsqu'un enseignant au primaire ou au secondaire veut changer de champ, il a seulement besoin d'obtenir 15 crédits universitaires et le certificat lui en donne 30 en plus du diplôme et de l'occasion de réaliser un stage», explique Mme Jean.

Des gens viennent aussi faire le certificat pour enseigner en entreprise.

«Les grandes entreprises internationales ont souvent bien des employés venus d'ailleurs et elles leur offrent sur place des cours de français, remarque Gladys Jean. Chaque entreprise a ses exigences, mais souvent, elles ne demandent pas de brevet. Les écoles privées de langues peuvent aussi être des employeurs potentiels pour les diplômés du certificat sans brevet d'enseignement.»

Pour ce qui est de la possibilité de travailler en francisation des immigrants et des anglophones à l'extérieur de Montréal, il faut regarder dans sa région s'il existe des centres de francisation du MELS ou du MIDI.

«Ça demeure plutôt rare, mais comme on tente d'attirer de plus en plus d'immigrants en région, on doit leur donner des services de francisation», affirme toutefois Mme Jean.

À savoir également: même si le certificat en enseignement du français langue seconde est de premier cycle, il faut avoir obtenu un baccalauréat dans une autre discipline pour être admis.

Question d'actualité

Peut-on travailler en francisation des immigrants dans plusieurs régions au Québec?

Le ministère de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion présente sur son site internet ses partenaires en francisation dans plusieurs régions du Québec: à Montréal bien sûr, mais aussi, à Laval, en Montérégie, dans la Capitale-Nationale, en Estrie, dans les Laurentides, en Outaouais, dans le Centre-du-Québec, le Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie.