Pourquoi avez-vous choisi cette profession?

Je n'ai jamais pensé faire autre chose. C'est surtout en regardant les livres de soins et de médecine de ma mère quand j'étais toute petite que j'ai eu la piqûre.

En quoi consiste votre travail?

Je suis environ 500 patients régulièrement. Je fais des suivis médicaux pour des maladies périodiques, des visites annuelles, du sans rendez-vous et je fais du suivi de clientèle en santé mentale.

Qu'avez-vous fait comme études?

J'ai un diplôme d'études collégiales en sciences de la santé et un baccalauréat en soins infirmiers. J'ai ensuite réalisé une maîtrise comme infirmière praticienne de première ligne.

Quel a été votre cheminement professionnel?

Entre mon bac et ma maîtrise, j'ai travaillé deux ans à l'urgence de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont. J'ai ensuite été embauchée comme infirmière praticienne à l'Unité de médecine familiale de Verdun où je travaille actuellement. En parallèle, je suis superviseure de stages, monitrice clinique et consultante sur le comité de programme pour l'Université de Montréal. Je travaille également comme formatrice en cliniques privées.

Décrivez une journée typique de travail.

Ma journée commence à 8 h 30. Je rencontre une dizaine de patients par jour. Je me garde du temps pour effectuer des retours d'appel, vérifier des résultats de laboratoire comme des prises de sang et des radiographies. Je devrais terminer ma journée à 16 h 30, mais en réalité, il est 17 h 30 ou 18 h.

Quel est votre plus grand défi?

C'est la méconnaissance et la reconnaissance de l'infirmière praticienne spécialisée. Je suis très chanceuse d'être dans un milieu aussi avant-gardiste que Verdun, mais de nombreuses collègues sont embauchées alors qu'on ne connaît pas trop l'étendue de leur champ de pratique. Il y a de nombreux irritants ou aberrations vécus au quotidien, comme celui de pouvoir donner un arrêt de maladie d'un mois à la suite d'une évaluation complète, mais de ne pas pouvoir signer le document de l'assurance-emploi...

Qu'aimez-vous le plus dans ce travail?

J'aime le contact avec les gens. J'aime les aider, les rassurer et répondre à leurs différents besoins.

Qu'est-ce que les gens ignorent de votre profession?

Les gens ignorent notre existence (rires)! On nous confond avec les infirmières cliniciennes et les médecins de famille.

Quelles sont les qualités et aptitudes requises?

Il faut aimer travailler avec les gens, être patient et être ouvert à l'opinion des collègues. On doit savoir s'adapter et travailler en équipe.



Infirmière praticienne spécialisée en soins de première ligne

Perspectives d'emploi: Très favorables

Taux de chômage: Très faible

Demande de main-d'oeuvre: Favorable

Salaire annuel moyen d'une infirmière praticienne spécialisée: 51 300 à 94 700$

Sources: Ordre des infirmières et infirmiers du Québec et ministère de la Santé et des Services sociaux.