Q: «Quelles sont les différentes avenues possibles pour un travailleur qui souhaite retourner aux études? On connaît tous l'existence des prêts et bourses, mais aujourd'hui, il me semble que plusieurs formules peuvent être envisagées pour continuer à gagner sa vie en même temps. Par exemple, j'ai déjà réalisé un certificat grâce au soutien de mon employeur. Mes cours se donnaient une fois par mois, les vendredis et samedis. Le poids de la formation reposait sur les deux parties: mon employeur et moi. J'étais payé les vendredis pour aller à l'université, mais pas les samedis que je prenais sur mon temps personnel. Quelles sont les autres options à envisager?» - Jonathan

R: Une façon encore méconnue de diminuer l'impact d'un retour aux études est d'opter pour un programme en alternance travail-études. À l'École de technologie supérieure (ÉTS) par exemple, tous les baccalauréats offerts dans différents domaines du génie se donnent de cette façon.

L'an dernier, le salaire horaire moyen pour les stages de quatre mois réalisés à temps plein était de 17,60 $ pour les étudiants en première année. Le taux horaire moyen augmentait chaque année pour atteindre 21,30 $ en quatrième année. De plus, souvent, à la fin du stage au printemps, l'employeur offre à son stagiaire de continuer à travailler pendant l'été. L'étudiant aura ainsi seulement quatre mois pendant l'année sans revenu.

«Des programmes techniques au collégial se donnent aussi en alternance travail-études», indique Catherine Paré, conseillère en information scolaire et professionnelle au Carrefour jeunesse-emploi de Laval.

La formule et l'offre de programmes au collégial sont détaillées sur le site www.inforoutefpt.org/ate.

De plus, l'offre de formation à distance, en ligne, ou en mode hybride a été grandement développée ces dernières années en formation professionnelle et collégiale.

«Il est même possible de terminer ses études secondaires à distance, mais cela demande de la motivation et de l'organisation», indique Mme Paré.

En plus de la TÉLUQ, l'université à distance de l'Université du Québec, plusieurs universités développent le mode de formation à distance ou hybride, comme l'Université Laval.

Enfin, il y a les bourses d'études privées.

«Elles sont souvent sous-utilisées et il y en a pour l'excellence, mais aussi pour l'implication sportive ou sociale», remarque Catherine Paré.

Les établissements de formation ont leurs programmes de bourses, mais d'autres organisations en donnent aussi, comme la Fondation Desjardins.

Question d'actualité

Q: Comme employeur, comment puis-je obtenir du soutien pour aider mes travailleurs à se former?

R: La Commission des partenaires du marché du travail (CPMT) a créé l'initiative Investissement-compétences (www.i-competences.gouv.qc.ca) pour soutenir les entreprises qui s'engagent à développer une culture de formation continue et de développement des compétences. En plus de services-conseils, les entreprises peuvent avoir accès à du soutien financier pour réaliser des projets de formation. La CPMT s'inscrit en complémentarité avec l'offre de services d'Emploi-Québec en matière de formation.

Source: Commission des partenaires du marché du travail