Frédérick Carle, avocat criminaliste à son compte, était jusqu'à récemment président de l'Association du Jeune Barreau de Montréal.

Pourquoi avez-vous choisi cette profession?

«Fasciné par les oeuvres judiciaires comme le film Les hommes d'honneur et les livres de John Grisham, j'ai voulu être avocat criminaliste dès la fin de mon secondaire.»

En quoi consiste votre travail?

«Je suis avocat de la défense en droit criminel, pénal et disciplinaire. Ma clientèle est surtout composée de gens qui en sont à une première offense et de cols blancs pour des crimes économiques et de la corruption. J'accompagne mes clients, je les conseille. Mon rôle est de faire fonctionner le système de justice et m'assurant de représenter correctement mes clients en protégeant la règle de droit.»

Qu'avez-vous fait comme études?

«Le baccalauréat en droit à l'UQAM et l'école du Barreau.»

Quel a été votre cheminement professionnel?

«J'ai fait mon stage en septembre 2003 dans un cabinet privé en droit criminel, puis j'y suis resté jusqu'en octobre 2008 lorsque j'ai ouvert mon propre bureau.»

Décrivez une journée typique de travail.

«Mon travail n'est pas routinier. Chaque cas est différent. Mon travail se passe à la cour pour les comparutions, les négociations et les plaidoiries. Au bureau, j'analyse des documents, je rédige des lettres, je cherche des arguments, je prépare des interrogatoires et des contre-interrogatoires. Je fais aussi des tâches administratives de comptabilité et d'archivage de dossiers. Pour bâtir ma clientèle, je fais beaucoup de réseautage.»

Quel est votre plus grand défi?

«Concilier l'implication paraprofessionnelle, excellente pour le réseautage, et mon travail. Aussi, les dossiers les plus stressants sont ceux pour lesquels je suis convaincu que le client est innocent. Je ne veux pas qu'il se fasse condamner pour rien, surtout s'il risque la prison.»

Qu'aimez-vous le plus dans ce travail?

«Le sentiment d'utilité, l'absence de routine, le côté social et la créativité que je peux exprimer dans mes plaidoiries.»

Qu'est-ce que les gens ignorent de votre profession?

«Plusieurs ont la perception que les avocats sont complices des criminels, qu'ils mentent pour eux à la cour, mais on ne peut pas contourner la loi pour aider ses clients. Aussi, la majorité des clients plaident coupables. Le gros de notre travail est de s'assurer qu'ils reçoivent une sentence équitable.»

Quelles sont les qualités et aptitudes requises?

«Il faut être prêt à investir plusieurs heures dans son travail. Il faut être créatif, avoir une très bonne écoute et être empathique pour mettre les clients, les témoins et la partie adverse en confiance. Il ne faut pas avoir peur d'être seul contre tous. Il faut aussi être pondéré pour ne pas perdre sa crédibilité devant les juges.»

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Échelle salariale des avocats en cabinet, excluant les associés, à Montréal

Plus de 90 avocats

Barreau 2012-2011: de 87 000 à 108 000$

Barreau 2010-2009: de 100 000 à 130 000$

Barreau 2008-2007: de 120 000 à 140 000$

Barreau 2006, 2005, 2004: de 130 000 à 170 000$

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Entre 40 et 90 avocats

Barreau 2012-2011: de 62 000 à 85 000$

Barreau 2010-2009: de 70 000 à 95 000$

Barreau 2008-2007: de 85 000 à 115 000$

Barreau 2006, 2005, 2004: de 100 000 à 135 000$

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Entre 20 et 40 avocats

Barreau 2012-2011: de 55 000 à 70 000$

Barreau 2010-2009: de 65 000 à 90 000$

Barreau 2008-2007: de 74 000 à 100 000$

Barreau 2006, 2005, 2004: de 95 000 à 120 000$

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Échelle salariale des avocats en entreprise, à Montréal

Une ou deux années d'expérience: de 65 000 à 100 000$

Trois ou quatre années d'expérience: de 85 000 à 112 000$

Cinq ou six années d'expérience: de 90 000 à 125 000$

Sept à dix années d'expérience: de 115 000 à 160 000$

Plus de dix années d'expérience: de 130 000 à 200 000$

Source: ZSA Recrutement Juridique, 2012