Le nombre d'étudiants et de pharmaciens est en hausse, mais les besoins croissent aussi rapidement. Il manque donc toujours de candidats pour remplir tous les postes offerts, particulièrement en milieu hospitalier.

«Il y a des besoins partout, mais c'est pire dans les établissements de santé, note Diane Lamarre, présidente de l'Ordre des pharmaciens du Québec. Les médecins réclament une plus grande présence de pharmaciens pour contribuer à la prise de décision.»

C'est que, depuis quelques années, on assiste à une complexification des thérapies médicamenteuses. «C'est plus que la somme de tous les médicaments que les patients prennent, explique Diane Lamarre. On doit tenir compte des conditions chroniques du patient comme un mauvais fonctionnement rénal ou de l'hypertension.»

Les pharmaciens verront aussi leur rôle changer avec la loi 41. Ils pourront notamment renouveler une ordonnance, prescrire certains médicaments et prescrire puis interpréter des analyses de laboratoires.

Déléguer davantage

Les assistants techniques en pharmacie rempliront aussi davantage de tâches. L'Ordre des pharmaciens a déjà identifié des activités qui pourraient leur être déléguées. La réflexion porte actuellement sur les compétences requises. «Ensuite, on verra comment la réglementation doit s'ajuster», note Diane Lamarre.

«La responsabilité professionnelle que nous devrons avoir est un enjeu majeur, dit Marie-Lyne Thériault, une des vice-présidentes de l'Association québécoise des assistants techniques en pharmacie. Nous pourrions, par exemple, être rattachés à l'Ordre des pharmaciens, comme c'est le cas en Ontario.»

Par ailleurs, on mise aussi sur l'immigration pour combler les besoins de pharmaciens. «Un programme de qualification accueille les pharmaciens d'origine étrangère, explique Diane Lamarre. Cette formation de 17 mois leur permet de bien s'intégrer dans la pratique au Québec.»

Les 30 premiers ont reçu leur diplôme cette année.

Choisir sa formation

Pour devenir pharmacien, il faut suivre une formation universitaire d'au moins quatre ans. Depuis peu, le baccalauréat en pharmacie a été remplacé par un doctorat professionnel. Il est obligatoire pour les nouveaux pharmaciens, mais pas pour ceux qui sont déjà en poste. Les étudiants peuvent également ajouter une corde à leur arc en faisant une maîtrise.

Il y a seulement deux facultés en pharmacie au Québec, soit à l'Université de Montréal et à l'Université Laval.

> Centre de formation Harricana (Amos)

> Centre de formation Rimouski-Neigette (Rimouski)

> Centre de formation professionnelle Fierbourg (Québec)

> Centre de formation Paul-Rousseau (Drummondville)

> Centre de formation professionnelle de Forestville

> Centre de formation professionnelle 24-Juin (Sherbrooke)

> Centre multiservice des Samarres (Joliette)

> Centre Performance Plus (Lachute)

> Centre de formation professionnelle Mont-Laurier

> Centre de formation Bel-Avenir (Trois-Rivières)

> Centre de formation professionnelle de Châteauguay

> Centre de formation professionnelle des Patriotes (Sainte-Julie)

> Collège Herzing (Montréal)

> École des métiers des Faubourg-de-Montréal

> Centre de formation professionnelle Compétence Outaouais (Gatineau)

> Centre de formation professionnelle Alma

Les pharmaciens en chiffres

8392 pharmaciens au Québec

65 % de femmes

35 % d'hommes

10 % taux d'admission dans les programmes en pharmacie

27 % des pharmaciens travaillent  à Montréal

361 nouveaux permis d'exercice délivrés par l'Ordre des pharmaciens du Québec  en 2012-2013

13 % d'augmentation du nombre de pharmaciens entre 2009 et 2013

Source: Ordre des pharmaciens du Québec