Question: «Je viens de terminer mon baccalauréat en communication et on m'offre un poste de réceptionniste. Ma patronne serait la chef des communications et elle me suggère d'ajouter des tâches en communication à la description de tâches. Le poste m'intéresse énormément puisqu'il est dans le secteur d'activité dans lequel j'aimerais évoluer. On m'a demandé mes attentes salariales et j'ai peur de demander trop. J'ai effectué trois stages dans mon domaine et j'ai travaillé trois étés aux communications pour deux entreprises différentes.» - Alice

Réponse: Marc Chartrand, conseiller en ressources humaines agréé et consultant en rémunération pour PCI - Perrault Conseil, affirme que, généralement, les postes de réceptionniste se paient relativement bien.

«Souvent, le salaire est autour de 30 000-35 000$, parfois même un peu plus parce que la personne est l'image de l'organisation, affirme-t-il. De plus, à Montréal, on exige habituellement que la personne s'exprime bien dans les deux langues.»

Pour évaluer le salaire, il conseille de regarder trois critères: l'industrie, la taille de l'entreprise et la région.

«La réceptionniste d'une grande firme de services professionnels à Montréal sera mieux payée que celle d'une PME d'une cinquantaine d'employés en région», donne comme exemple M. Chartrand.

Il affirme aussi qu'analyser la rémunération d'autres postes dans l'entreprise, par exemple en feuilletant les conventions collectives, peut aider à se situer.

Alice peut également consulter l'Enquête sur la rémunération globale au Québec de l'Institut de la statistique. Elle y verra qu'une réceptionniste, en 2011, avait un salaire annuel moyen de 33 172$. Elle pourra aussi voir les statistiques par type d'employeur et par secteur d'activité.

«Elle pourra s'appuyer sur ces statistiques pour justifier ses attentes», affirme M. Chartrand.

Toutefois, pour le spécialiste en rémunération, l'élément le plus important dans le cas d'Alice est la possibilité d'évoluer rapidement vers un poste dans son domaine.

«Elle doit discuter sérieusement de cet enjeu avec l'employeur parce qu'elle ne doit pas rester trop longtemps dans une fonction décalée de son expertise, indique-t-il. Un plan doit être établi parce que si elle reste dans ce poste deux ou trois ans, puis qu'elle décide de se chercher un travail dans son domaine, elle aura peu de valeur ajoutée et sera en compétition avec ceux qui sortent de l'université. D'autant plus que pour une jeune diplômée, elle a une très belle expérience. Elle doit en tenir compte.»

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Question fréquente


Question: Combien d'heures en moyenne les salariés québécois occupant un poste à temps complet travaillent-ils?

Réponse: Une fois les absences et les heures supplémentaires calculées, les Québécois travaillent en moyenne 1800 heures par année.

Source: Institut de la statistique du Québec, Flash-info mai 2013

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