Plusieurs jeunes et adultes à la recherche d'un métier et/ou en réorientation de carrière choisissent de devenir infirmière ou infirmier auxiliaire. Leur nombre au Québec est en grande progression.

«La profession est de plus en plus exigeante, mais aussi de plus en plus attrayante», affirme Régis Paradis, président-directeur général de l'Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ).

«Nous avons eu plus de 2500 nouveaux diplômés l'an dernier et nous arrivons à près de 27 000 membres de l'Ordre, précise-t-il. Ça nous permet de combler les départs à la retraite et de répondre à la demande qui sera assez importante d'ici 2017-2018.»

Emploi-Québec, indique que la profession est parmi les plus demandées dans l'ensemble de la province.

Le champ d'exercice des infirmières auxiliaires a été grandement élargi depuis une décennie. On les voit travailler maintenant dans plusieurs départements, ce qui explique que le taux de placement demeure excellent.

«Nous négocions avec l'Ordre des infirmières pour développer davantage le rôle de l'infirmière auxiliaire en service externe de la salle d'opération», indique Régis Paradis.

Ses membres sont de plus en plus nombreux, notamment dans les centres de prélèvements, les soins à domicile et les urgences.

Postes à temps partiel

Toutefois, les postes à temps complet demeurent rares dans la profession. «Seulement le tiers de nos membres a un poste à temps plein, indique M. Paradis. C'est ainsi depuis plusieurs années. Avec les syndicats, nous faisons pression pour faire changer les choses, mais les établissements sont lents à créer des postes à temps complet.»

Les infirmières et les infirmiers auxiliaires travaillent tout de même généralement de pleines semaines s'ils le désirent.

«Les conditions de travail se sont améliorées; nos membres ne sont plus accrochés à leur pagette. Ils connaissent leur horaire d'avance et ils travaillent souvent au même poste tous les jours. Par contre, ils n'ont pas les avantages qui viennent avec un poste à temps complet, comme la sécurité d'emploi.»

Sans convertir tous les postes à temps partiel, Régis Paradis croit qu'une augmentation à environ 60% de postes à temps complet serait avantageuse.

«Cela permettrait d'avoir plus de stabilité dans l'équipe soignante.»

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Choisir son établissement de formation

Pour devenir infirmier ou infirmière auxiliaire, il faut obtenir le diplôme d'études professionnelles (DEP) santé, assistance et soins infirmiers (SASI). Le programme de 1800 heures est offert à travers la province.

Il faut ensuite se procurer un permis de pratique de l'Ordre des infirmières et des infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ).

L'organisme travaille d'ailleurs à la mise en place d'un examen professionnel pour les nouveaux diplômés.

«Après l'obtention du DEP, nous exigerons la réussite de cet examen avant d'accorder le permis de pratique, indique Régis Paradis, président-directeur général de l'OIIAQ. Mais ce ne sera pas avant 2016.»

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Situation d'emploi des personnes titulaires d'un DEP en santé, assistance et soins infirmiers au 31 mars 2011, pour la promotion de 2009-2010, pour l'ensemble du Québec

En emploi: 87,2%

En emploi à temps plein en rapport avec la formation: 92,9%

Salaire hebdomadaire brut moyen:673$

Taux de chômage: 5,7%

Source: ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, La relance au secondaire en formation professionnelle, 2011

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Les infirmiers et les infirmières auxiliaires au Québec, au 31 mars 2013

Nombre total:

26 935

Nombre de femmes:

24 212

Nombre d'hommes:

2723

Progression entre le 1er avril 2012 et le 31 mars 2013:

+ 1898

Régions où il y a le plus d'effectifs:

Montréal

5531

Montérégie

4495

Capitale-Nationale

2459

Laurentides

2285

Lanaudière

2030

Source: L'Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec