Qu'on soit petit entrepreneur, directeur de la division d'une grande entreprise ou simple salarié, on a tous besoin de conseils et de services financiers autant pour ses finances personnelles que pour les affaires. C'est ce qui explique que le secteur de la finance a le vent dans les voiles.

Selon Emploi-Québec, les perspectives d'emploi sont favorables dans pratiquement tous les domaines et pour tous les types d'emploi - des planificateurs financiers aux représentants en valeurs mobilières en passant par les analystes financiers.

«Les analystes financiers, qui ont le titre de comptable, sont particulièrement recherchés», affirme Jean-Philippe Gauthier, directeur du recrutement chez Robert Half Finance et comptabilité.

Selon la grappe Finance Montréal, on a créé 21 000 emplois au Québec entre 2004 et 2012 dans le secteur financier - qui comprend l'intermédiation financière, l'assurance, le courtage et l'investissement.

«La crise a touché Montréal, mais moins que les États-Unis, affirme Jean-Philippe Gauthier. Maintenant, le marché revient. Les compagnies vont bien et elles doivent être très proactives pour cueillir des parts de marché. Pour y arriver, elles ont besoin de bonnes équipes dans le domaine de la finance.»

Le secteur financier de Montréal est limité si on le compare à celui de grandes capitales mondiales de la finance comme New York et même Toronto.

«Pour ce qui est des conseillers en placements et des gestionnaires de portefeuille, c'est un très petit marché, reconnaît M. Gauthier. Les gens se connaissent et les mouvements se font à l'intérieur de ce petit cercle plutôt que par le marché ouvert de l'emploi. Ça peut être difficile d'entrer dans ce réseau, mais une fois qu'on y est, les occasions sont là.»

Dans le grand domaine de la finance, il voit une seule petite ombre au tableau en ce moment, et elle concerne les postes de très haut niveau.

«C'est dans ce genre de postes qui viennent avec de très hauts salaires qu'on a principalement fait des mises à pied. Plusieurs personnes en emploi ont remis leur retraite à plus tard en raison de la situation difficile sur les marchés financiers, explique M. Gauthier. Il y a aussi une question de démographie : plus on monte dans la hiérarchie, moins il y a de postes offerts. Pour cette catégorie spécifique d'emplois, les bons candidats sont nombreux à se chercher un emploi en ce moment.»