À 53 ans, on peut dire que Mychel Robert a beaucoup d'expérience derrière la cravate. Le couturier n'a pas pour autant perdu le feu sacré.

Pourquoi avez-vous choisi ce métier?

J'avais 6 ans et déjà des aiguilles et de la guenille dans les mains ! On habitait à côté d'une église et j'observais attentivement les vêtements des mariés. C'était vraiment le choix naturel pour moi.

Qu'avez-vous fait comme études?

J'ai suivi des cours de couture, de moulage et de patron féminin et masculin à l'École des métiers commerciaux, en 1980.

Comment en êtes-vous arrivé là ?

Après mes études, par un curieux hasard, j'ai été engagé successivement par des entreprises d'uniformes. J'ai fait notamment ceux des policiers et des employés des trains, tout en étant couturier à mon compte. Depuis 15 ans, je suis couturier pour le Casino de Montréal.

Décrivez une journée typique.

C'est un fournisseur externe qui confectionne les uniformes. Mon rôle est de prendre les mesures des employés du Casino, d'entretenir et de réparer leurs vêtements et de procéder à des retouches si nécessaire. L'encodage sophistiqué des uniformes permet une gestion très serrée. Je fais aussi le suivi des commandes.

Quel est votre plus grand défi ?

J'essaie toujours de répondre aux employés le plus rapidement possible. Si une croupière a perdu du poids et que sa jupe est trop grande, par exemple, je me fais un devoir de l'arranger sur-le-champ. Je veux magnifier les gens, faire ressortir ce qu'ils ont de plus beau.

Qu'aimez-vous le plus dans votre travail ?

C'est simple : derrière une machine à coudre, je suis heureux ! Après 30 ans, j'ai toujours la flamme. J'aime aussi que les employés soient satisfaits de mon travail.

Qu'est-ce que les gens ignorent de votre métier?

Le couturier Louis Féraud disait que l'architecture et la couture, c'est la même chose. Je suis bien d'accord : pour qu'un vêtement soit solide, il faut qu'il soit bien construit, que les bases soient solides et que le plan soit respecté. C'est très technique.

Quel est votre plus grand défi?

Principaux débouchés: ateliers de confection, manufacturiers de prêt-à-porter, grands magasins, fabricants de patrons, nettoyeurs à sec, à son compte

Perspectives d'emploi (2012-2016): restreintes

Taux de chômage en 2011: élevé

Demande de main-d'oeuvre (2011-2016): modérée

Salaire horaire médian au Québec (2009-2011): entre 12,00$ et 13,99$

Revenu annuel moyen d'emploi à temps plein (2005): 21 000$

Source: Information sur le marché du travail,Emploi-Québec