Technologue en orthèses-prothèses orthopédiques depuis 11 ans, Martine-Suzanne Presseau trouve son travail au Laboratoire Langelier très gratifiant.

«Notre intervention permet d'aller chercher avec le patient une zone de confort qu'il n'a bien souvent pas ressentie depuis longtemps, dit-elle. La douleur limite les activités d'une personne. Le patient quitte le labo avec un soulagement et le sentiment qu'il pourra s'adonner à des activités qu'il avait abandonnées. C'est valorisant.»

La formation collégiale se divise en deux champs de compétences. «L'orthésiste-prothésiste est formé en orthèse et en prothèse, mais habituellement, une fois sur le marché du travail, il se spécialise en l'une ou l'autre, explique-t-elle. La prothèse est un appareillage qui remplace un membre amputé, tandis que l'orthèse répond à une déficience. Elles sont variées: pour les pieds, les genoux, le tronc, le poignet, entre autres. Notre laboratoire se spécialise dans les orthèses du pied.»

Empathie et écoute

Ses journées sont bien remplies. Elle accueille le patient, ouvre son dossier et détermine avec lui ses besoins, avec ou sans prescription d'un médecin. S'il y a une prescription, elle peut concevoir l'empreinte de l'orthèse en faisant une analyse complète des besoins du client et une observation de la biomécanique du pied, c'est-à-dire son alignement et son influence sur les autres structures, chevilles, genoux et hanches. Puis, elle prend l'empreinte manuellement ou assistée par ordinateur, et fabrique ensuite l'orthèse. Plus tard, elle en fera l'ajustement avec le client et, au besoin, assurera un suivi.

L'analyse des besoins comporte des aspects techniques. Elle doit utiliser des appareils comme un goniomètre, une sorte de rapporteur d'angles qui permet de calculer l'alignement des chevilles. «On regarde aussi le patient marcher et on manipule le pied pour vérifier les tensions et l'amplitude de mouvements», ajoute-t-elle.

L'empathie et un bon sens de l'écoute sont indispensables à l'approche du client. Le métier nécessite également une bonne dextérité manuelle, une capacité d'analyse globale et une capacité de s'adapter à diverses clientèles, car on travaille avec des personnes de tous âges dont la condition physique varie, des cas légers aux cas plus lourds.

«C'est très stimulant et intéressant comme travail, dit-elle. Son seul inconvénient se retrouve dans certains moments un peu difficiles, par exemple lorsqu'une personne accepte mal le fait de porter un appareil, ou que ses assurances ne couvrent pas l'orthèse et qu'elle n'a pas les moyens de payer. Mais généralement, on se souvient davantage des moments positifs, car il y en a beaucoup plus.»

Techniques d'orthèses et de prothèses orthopédiques

Milieux de travail: hôpitaux, laboratoires privés et publics, centres de réadaptation, centres orthopédiques, cliniques de podiatrie, distributeurs d'orthèses et de prothèses

Salaire hebdomadaire brut moyen: 613$

Diplômés en emploi: 89,7%

En emploi à temps plein: 100%

En emploi lié à la formation: 84, 6%

Sources: La relance au collégial des formations techniques sur la situation d'emploi des diplômés de 2010 et monemploi.com