Diplômée de Polytechnique en génie chimique en 2006, Stéfanie Vo est aujourd'hui ingénieure de procédés, minerai de fer, dans la firme de génie-conseil Hatch.

Normalement, elle travaille au bureau de Montréal où elle conçoit différents projets, mais cette année, elle travaille directement chez un client, dans une usine de transformation de minerai, à Fermont.

«Je travaille 14 jours, 10 heures par jour, puis je retourne à Montréal pour 14 jours de congé. J'ai accepté le défi parce que c'est très enrichissant d'avoir les pieds dans une usine», explique Stéfanie Vo.

Elle fait le suivi de la production et de la qualité, ainsi que l'optimisation des procédés.

«Le minerai arrive de la mine et on l'enrichit en séparant le fer des autres minéraux avant de le vendre à différents clients. Ce n'est pas toujours le même minerai, les procédés varient et chaque client a ses spécificités, donc il faut toujours adapter et optimiser les procédés», explique l'ingénieure.

Elle travaille beaucoup sur l'ordinateur pour faire des bilans de matière et des calculs.

«Je vais sur le plancher aussi pour comprendre ce que je conçois et voir les défis réels. C'est ce qui est si intéressant dans mon mandat actuel», affirme-t-elle.

Par contre, elle doit vivre avec l'éloignement et le monde d'hommes qu'est Fermont.

«Il y a une grande effervescence ici avec toute la construction et il y a peu de femmes. Dans mon travail, ça va, mais c'est plus dérangeant lorsque je sors du travail. J'ai dû me faire une carapace!»

Ce qu'elle aime dans son emploi chez Hatch, c'est que les défis changent constamment.

«Là, j'optimise des procédés. Ensuite, je pourrai travailler sur un projet d'expansion ou de nouvelle usine. Ce qui est intéressant avec le génie chimique, c'est qu'il est plurivalent. Les procédés varient, mais la façon de penser reste la même puisqu'on travaille toujours avec de la matière, de l'équipement et de l'énergie. On peut travailler sur des projets différents, donc c'est très stimulant», affirme la jeune femme de 28 ans.

D'ailleurs, avant le domaine minier, Stéfanie Vo travaillait en génie-conseil dans les produits cosmétiques, pharmaceutiques et alimentaires.

«Après quatre ans, je suis allée vers le secteur minier pour travailler sur de plus gros procédés avec plus d'innovation.»

À SAVOIR

Ingénieurs chimistes

Salaire horaire médian au Québec (2009-2011): entre 35$ et 40$

Perspectives d'emploi par profession (2011-2015): Favorables

Taux de chômage en 2010: Faible

Demande de main-d'OEuvre (2010-2015): Modérée

Source: Information sur le marché du travail,Emploi-Québec.