Tout n'est pas rose dans l'industrie de la chimie et de la pétrochimie. Des fermetures importantes de centres de recherche liés à l'industrie pharmaceutique ont eu lieu récemment au Québec. Toutefois, les travailleurs du domaine ont plusieurs options devant eux.

D'abord, chez Montréal In Vivo, «la grappe des sciences de la vie et des technologies de la santé du Montréal métropolitain», on indique que des centres de recherche sont toujours présents au Québec - par exemple, celui de Boehringer Ingelheim, à Laval, ainsi que d'autres dans les entreprises de biotechnologies, comme Vertex.

Plusieurs chercheurs et techniciens du domaine de la chimie travaillent également dans des centres de recherche publics, comme les instituts universitaires.

À l'École Polytechnique, le département de génie chimique a de la difficulté à recruter des étudiants aux cycles supérieurs.

«Ces diplômés sont recherchés dans toutes sortes d'industries: pétrochimique, pharmaceutique, biomédicale, minière, agroalimentaire, environnementale. Les entreprises viennent les chercher dès la fin de leur baccalauréat et leur offrent des salaires très élevés», remarque Jamal Chaouki, professeur titulaire au département de génie chimique à l'École Polytechnique.

Le salaire de base annuel moyen du premier emploi des diplômés du baccalauréat en génie chimique de l'École Polytechnique était de 49 600$ en 2011.

«On manque donc d'ingénieurs titulaires de maîtrises et, surtout, de doctorats pour répondre aux besoins, affirme M. Chaouki. Ces gens sont recherchés dans les industries, les centres de recherche et même dans les PME où l'on fait de la recherche et du développement.»

Le cégep de Lévis-Lauzon offre les diplômes d'études collégiales (DEC) en génie chimique et en techniques de laboratoire, profil chimie analytique ou biotechnologies.

«Ces trois programmes ont un taux de placement de pratiquement 100%. Ils attirent pourtant moins d'élèves qu'avant», explique Daniel Bergeron, enseignant au département de chimie et de techniques de chimie au cégep de Lévis-Lauzon.

Le cas le plus flagrant: DEC en génie chimique

«Nous avons entre cinq et huit diplômés par année depuis cinq ou dix ans, et le programme se donne seulement ici et à Jonquière. C'est vraiment insuffisant pour combler les besoins du marché. Pourtant, les salaires sont intéressants. Les diplômés peuvent travailler dans les procédés industriels, que ce soit dans les pâtes et papiers, les alumineries ou la pétrochimie», précise M. Bergeron.

De plus, les élèves de ces trois programmes au cégep de Lévis-Lauzon sont nombreux à choisir l'option DEC-BAC. Cela réduit encore davantage le nombre de diplômés disponibles pour le marché du travail. Pourtant, dans certaines industries, les besoins sont en croissance.

«Je pense au secteur des mines, qui embauche plusieurs de nos diplômés en chimie analytique, indique M. Bergeron. Ces diplômés, comme ceux en biotechnologies, peuvent aussi travailler en pharmaceutique, en cosmétique, dans les laboratoires de recherche, dans les hôpitaux, en environnement, en agroalimentaire.»

2000 ingénieurs chimistes, 7000 chimistes

9000 technologues/techniciens en chimie

800 opérateurs de salle de commandes dans le raffinage du pétrole et le traitement du gaz et des produits chimiques/techniciens spécialistes des procédés de raffinerie