Ils ont étudié en biologie, en sciences politiques ou en droit. Aujourd'hui, ils sont musiciens, programmeurs de jeux vidéo ou éleveurs de canards. La Presse dresse leur portrait et démontre que l'école ouvre bien plus qu'une porte. Emilie Laperrière

Les mathématiques et l'informatique ont bien des points en commun. David Grégoire est passé d'un domaine à l'autre en 2009. Il a fait un baccalauréat en mathématiques à l'Université Laval et à McGill, et est maintenant vice-président technologies chez Voyages à rabais.

«Tout comme les maths, l'informatique me permet de faire ce que j'aime: trouver des solutions à des problèmes qui semblent au départ insolubles», dit-il.

Lors de sa deuxième année d'études supérieures, une entreprise de billets de loterie lui a offert de payer sa dernière année de baccalauréat s'il travaillait pour eux. Il a accepté et a collaboré quelques mois avec l'entreprise, avant que cette dernière procède à des mises à pied. Il a ensuite fait un peu de recherche en mathématiques.

Touche-à-tout, il a exploré plusieurs domaines avant de se tourner vers l'informatique. Son emploi du temps était d'ailleurs très chargé, «Je me suis lancé en politique. J'ai fait deux campagnes électorales comme candidat libéral. J'ai aussi eu un gîte touristique avec ma conjointe entre 2008 et 2011», explique-t-il. En parallèle, il a également fondé sa propre entreprise web en 2009... pour relever le défi!

Une vision globale

Depuis 2011, il travaille uniquement pour le fournisseur de voyages en ligne. «La moitié de mon temps est consacrée à l'administration. Je m'occupe évidemment du site web, mais aussi des serveurs, en plus de diriger l'équipe web de sept personnes», précise David Grégoire. Il est aussi responsable du volet marketing.

«Les études universitaires m'ont inculqué une certaine structure et une vision globale et à long terme du travail», estime-t-il. «Il faut aussi innover malgré les contraintes et résoudre des problèmes. Les mathématiques me sont utiles pour cela.»

Par contre, le marketing est une nouvelle notion pour David Grégoire. «L'université ne m'a pas aidé là-dedans! J'ai encore beaucoup de connaissances à acquérir», avoue-t-il.

M. Grégoire ne changerait toutefois de travail pour rien au monde. «J'aime tout. C'est le travail parfait», lance-t-il. Il referait d'ailleurs le même parcours sans hésiter. Après avoir tâté de plusieurs domaines, David Grégoire semble bien avoir trouvé le sien.