La publicité a toujours fasciné Patrick Goulet. Enfant, il aimait écouter l'émission Fous de la pub. «Je trouvais que ça avait l'air vraiment le fun, faire ce job-là!» Pour lui, pas de doute: l'univers des communications serait le sien. Il s'inscrit donc au baccalauréat en communication publique à l'Université Laval. «Au début, je me dirigeais vers le journalisme, mais je me suis rendu compte que je haïssais ça! Il fallait que je rapporte des faits et je ne pouvais pas mettre ma touche personnelle», se souvient-il. Il se réoriente donc vers la publicité. «Selon moi, être payé pour avoir des idées, c'est le plus beau job du monde!»

Mais le chemin n'a pas été de tout repos. Après ses études, Patrick déménage à Montréal et ajoute un certificat en publicité de l'Université de Montréal à son bagage. Décidé à devenir concepteur-rédacteur, il doit d'abord faire sa place, car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus, constate-t-il. Il travaille donc à forfait comme représentant pour des agences de promotion, tout en bâtissant son réseau de contacts.

Sa ténacité paie: après trois ans, il déniche un stage... bénévole de trois mois comme concepteur-rédacteur et se fait ensuite engager. Un an plus tard, fort de son expérience, Patrick se lance à son compte en fondant sa société, Brasseur d'idées. «Je suis retourné voir tous mes contacts dans les agences de promotion pour leur offrir mes services. Quand on est à son compte, on est toujours en «mode pitch», toujours prêt à sortir sa carte professionnelle dans les 5 à 7.»

Au fil du temps, le pigiste se spécialise en conception et rédaction de site web, de pub radio et imprimée, en branding d'entreprise et, plus récemment, en gestionnaire de communauté web. C'est d'ailleurs lui l'idéateur du concept du Printemps des réseaux sociaux, événement qui a eu lieu à Québec en avril dernier.

Pour l'homme de 33 ans, afin de réussir en tant que concepteur-rédacteur, il faut beaucoup d'écoute, de curiosité, une bonne capacité d'adaptation, être capable de travailler sous pression et, bien sûr, de la créativité à revendre et une bonne maîtrise de la langue française.

Dernier conseil à ceux qui envisagent la profession: «Il ne faut pas avoir peur de s'engager dans son association ou sa radio étudiante, faire du bénévolat, siéger à des conseils d'administration... Tout ça pèse dans la balance lorsqu'on présente son portfolio à des agences.»

Concepteur-rédacteur

Personnes en emploi: 6000 (2010)

Revenu annuel moyen: 44 000$ (2005)

Demande de main-d'oeuvre: n.d.

Perspectives d'emploi: Acceptables (2010)

48% sont des travailleurs autonomes

Sources: Emploi-Québec, Emploi-Avenir Québec