Au bloc opératoire de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, à Montréal, Aurélie Fossette assiste les chirurgiens pour toutes sortes d'opérations.

«Lorsque le patient arrive, l'infirmière l'identifie et pendant ce temps-là, je prépare la salle d'opération, explique-t-elle. Je m'assure que tout le matériel est là. Ensuite, le patient se fait anesthésier et je me rends stérile pour assister directement le chirurgien. Je vais lui donner ce dont il a besoin comme les ciseaux, les pinces, les fils.»

Un résident en médecine est également à leurs côtés. L'infirmière est dans la salle d'opération, mais elle n'est pas stérile.

«Comme ça, elle peut sortir de la salle pour aller chercher des trucs demandés par le chirurgien comme des compresses», précise Mme Fossette.

Elle passe donc sa journée complète de travail en salle d'opération. Dépendant de la spécialité, le nombre d'interventions effectuées dans une journée varie énormément.

«Par exemple, on peut pratiquer une dizaine de chirurgies de la cataracte, mais seulement un ou deux pontages», précise l'infirmière auxiliaire.

Elle aime particulièrement la diversité de son emploi. Comme elle travaille toujours sur différents types d'interventions, il n'y a pas deux journées pareilles.

«C'est plaisant parce que ce n'est pas routinier et je me tiens au courant de ce qui se passe dans les différentes spécialités. Je n'ai jamais le temps de regarder l'heure et j'aime ça! Aussi, tout évolue très vite. Il y a toujours de nouvelles pinces, de nouveaux fils. Lorsque je suis partie un an en congé de maternité, ça m'a pris quelques semaines à me remettre complètement à jour!»

Conciliation travail-famille

Le manque de personnel à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont et la conciliation travail-famille sont les réalités de son travail qu'elle trouve les plus difficiles.

«Je suis une nouvelle maman, donc je dois arriver à m'organiser. Je travaille normalement de 8 h à 16 h du lundi au vendredi et environ une fin de semaine par mois. Je suis aussi de garde parfois de nuit. Ils m'appellent s'il arrive un cas urgent. Ces temps-ci, ils appellent assez souvent», précise Mme Fossette.

Toutefois, elle n'est pas obligée de faire des heures supplémentaires.

«Heureusement, il y a suffisamment de personnel prêts à dépanner. C'est quand même une occasion de faire de beaux sous», indique Aurélie Fossette.

Infirmière auxiliaire depuis sept ans, elle a commencé sa carrière à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont.

«Au début, c'était un projet pilote d'avoir des infirmières auxiliaires au bloc opératoire. Comme ça a très bien fonctionné, ils ont créé des postes et il y en a encore à combler. J'ai été chanceuse d'avoir un poste environ six mois après être sortie de l'école.»