Coiffer est une forme de création pour Myriam Desrosiers. En plus de travailler au salon Kaaz, rue Laurier, à Montréal, elle participe tous les ans à des concours de photographies de coiffure, où ses collègues et elle élaborent des compositions savantes avec les cheveux de leurs modèles.

Elle a fait une formation de 750 heures dans une école privée de coiffure. Par la suite, elle s'est rendue au Royaume-Uni où elle a suivi un second cours de trois mois à temps plein et travaillé en coiffure dans ce pays, ce qui fut l'occasion d'un perfectionnement approfondi. Toutefois, elle conseille très fortement à ceux qui rêvent de faire ce métier de s'inscrire au DEP en coiffure - qui est dispensé dans des écoles publiques ou des écoles privées reconnues par le MELS -, plus complet, mieux structuré et plus reconnu par l'industrie que les cours des écoles privées ne menant pas à un DEP.

Après neuf ans, elle adore toujours son métier.

«J'aime le côté créatif et le côté humain de la coiffure, dit Myriam. Les gens nous racontent beaucoup d'histoires personnelles. Leur confiance me touche vraiment. Et tout ce qui se dit entre un client et sa coiffeuse reste entre eux. On n'a peut-être pas de secret professionnel comme certaines professions, mais moi, j'en fais un principe important!»

Le métier de coiffeur exige de longues heures de travail, la plupart du temps debout. La santé physique est importante, car plusieurs développent des problèmes d'épaules, de cou ou de dos. Et quelques vieux préjugés subsistent malheureusement.

«Il y a encore des gens qui pensent que l'on devient coiffeur parce que l'on n'est pas bon à l'école, dit-elle. Je trouve ça dommage parce que la coiffure, c'est plus que ça! J'ai étudié là-dedans parce que cela me tentait, pas parce que j'avais de mauvaises notes!»

Un bon coiffeur est à l'écoute de ses clients, selon elle. Il pose des questions, prend le temps de comprendre ce qu'ils veulent, mais n'hésite pas à faire les suggestions qu'il juge adéquates. Et s'il croit que le client fait fausse route en demandant une coiffure qui ne lui ira pas bien, il ose le dire... avec diplomatie! De plus, il reste à l'affut des tendances et se perfectionne, car les possibilités de formation continue sont nombreuses.

À savoir

Il y a environ 26 000 coiffeurs et coiffeuses au Québec.

82% sont des femmes.

Elles travaillent dans 7200 entreprises.

Une forte proportion d'entre elles sont travailleuses autonomes.

Qualités requises: autonomie, ponctualité, bonne humeur, écoute, sociabilité, créativité

Le Québec est la seule province où la pratique de la coiffure n'est pas réglementée. Toutefois, une norme professionnelle sera introduite cette année par Soins personnels Québec.

Formation: DEP de 1455 heures

Le Programme d'apprentissage en milieu de travail (PAMT) est très populaire et est considéré comme étant complémentaire au DEP.

La grande majorité des employeurs exige le DEP comme critère d'embauche.

Le salaire varie énormément en fonction des salons et des années d'expérience.

Salaire hebdomadaire moyen des diplômés du DEP: 342$

Source: MELS, 2008