Tous les départements de toutes les entreprises, du secteur public comme du secteur privé ont besoin de bons gestionnaires. Les postes à pourvoir sont nombreux dans le domaine.

«Nous avons tout de même vu une diminution des offres d'emplois destinées à nos finissants en 2009 et en 2010 en raison de la crise économique, mais depuis septembre 2011, ça reprend», affirme Pierre Francq, directeur du service de gestion de carrière à HEC Montréal.

Très souvent, pour les postes de gestionnaire, de directeur, ou de cadre supérieur, un diplôme universitaire est exigé.

Est-ce toujours le MBA (Master of Business Administration) qui a la cote?

«Le MBA n'a plus la même notoriété qu'il y a 25 ans et c'est tant mieux, affirme M. Francq. Le MBA était tellement prestigieux à l'époque que les diplômés arrivaient souvent dans les entreprises en pensant devenir président en deux ans. C'était très difficile pour les employeurs de satisfaire leurs attentes. Aujourd'hui, les choses se sont rééquilibrées, puisque les gens titulaires de MBA sont beaucoup plus nombreux sur le marché.»

Le taux de placement des diplômés avec un MBA demeure tout de même très élevé.

«À HEC, en 2010, six mois après la fin de leurs études, 91% des titulaires d'un MBA étaient en emploi. Ce sont toutefois les maîtrises spécialisées qui ont les meilleurs taux de placement chez nous avec 98%. Le baccalauréat en administration des affaires est aussi excellent avec 93% de diplômés en emploi après six mois», indique M. Franqc.

Il ne faut toutefois pas mettre tous les programmes du domaine de l'administration dans le même panier.

Le MBA et le baccalauréat forment des généralistes. Bien des étudiants au MBA proviennent d'un autre secteur d'activité que l'administration des affaires.

«Plus de 80% des gens qui font un MBA chez nous souhaitent se réorienter. Ils visent souvent des postes de cadre supérieur. L'augmentation moyenne du revenu des gens qui terminent un MBA chez nous est de 35%. Un jeune finissant du baccalauréat ira plutôt vers des postes d'entrée», affirme M. Franqc.

La maîtrise spécialisée forme des spécialistes d'un aspect de l'administration des affaires comme la finance ou la gestion des opérations. Le type de poste occupé est très différent de celui du généraliste.

- Directeur des ventes, du marketing, de la publicité, des relations publiques : 30000

- Directeur de banque/service-conseil aux entreprises : 13000

- Directeur financier : 15000

- Directeur des ressources humaines : 10000

- Directeur commerce de détail : 71000

- Directeur de la fabrication: 19000

- Directeur de la production primaire (sauf agriculture) : 1000

- Exploitant et gestionnaire d'exploitations agricoles : 24000

- Administrateur enseignement postsecondaire et formation professionnelle: 2000

- Cadre supérieur administration publique: 7000

- Directeur services administratifs : 9000

- Cadre supérieur commerce, radiotélédiffusion et autres services : 17000

- Directeur édition, cinéma, radiotélédiffusion et arts de la scène: 1500

- Directeur bibliothèque, archives, musée, galerie d'art : 700

- Cadre supérieur production de biens, services d'utilité publique, transport et construction: 16000

- Directeur construction: 12000

- Entrepreneur et contremaître des équipes de construction lourde : 4500

- Directeur des services de génie : 3500

- Cadre supérieur santé, enseignement, services communautaires/sociaux et associations mutuelles : 4500

- Cadre supérieur services financiers, communications, autres services aux entreprises : 14000

- Directeur services aux entreprises : 1500

- Officiers de direction des services de police : 800

- Chefs et officiers supérieurs des services d'incendie : 300

- Gestionnaires de systèmes informatiques : 10000

Source : Information sur le marché du travail, Emploi-Québec.