Le métier de Diane Lévesque: tenter de prédire l'avenir ou à tout le moins la prochaine tendance! Pour ce faire, elle utilise non pas une boule de cristal, mais des sites internet, des magazines de mode, des colonnes de chiffres de vente et fait preuve d'une écoute attentive.

Pour dénicher les pièces qui séduiront la clientèle, une acheteuse doit avoir du flair, mais surtout être à l'écoute de la clientèle. Mme Lévesque, qui est acheteuse pour le rayon des dames de L'Aubainerie, se rend donc régulièrement dans les magasins pour sonder les clientes. Les vendeuses sont aussi ses oreilles. C'est sa connaissance de «sa cliente» qui permet à Mme Lévesque de faire les bons choix auprès de ses fournisseurs.

Et il ne s'agit pas de se contenter de sélectionner des modèles dans un catalogue. «J'approuve la couleur, les boutons, le fil. Quand un fournisseur envoie ses échantillons, j'ajuste les différentes longueurs, on discute du style, de la grosseur des poches, etc.», énumère-t-elle. À l'Aubainerie, où elle travaille depuis cinq ans, les fournisseurs viennent la rencontrer. Dans d'autres entreprises, les acheteuses doivent se déplacer fréquemment à l'étranger pour le faire.

Lors de ces rencontres, elle doit mettre son talent de négociatrice à l'oeuvre. «L'objectif est toujours d'obtenir le meilleur prix tout en ayant un produit de qualité. Parfois, je travaille en collaboration avec mes collègues d'autres services pour y parvenir», note-t-elle.

De la prévision de la prochaine tendance à la livraison en magasin, elle s'occupe d'une panoplie de détails... et de pépins! «C'est un métier stressant, il faut aimer l'adrénaline», confie Diane Lévesque, 35 ans.

À 15 ans, elle était mannequin dans son Chicoutimi natal. Passionnée de mode, elle a découvert le programme de commercialisation de la mode par l'intermédiaire du conseiller en orientation de son école. Elle savait qu'elle voulait continuer d'évoluer dans ce milieu, mais pas comme mannequin. «C'est un métier très difficile, j'ai continué un peu pendant mes études, mais je savais que je n'en ferais pas une carrière», confie-t-elle. C'est dans ses cours, au Collège LaSalle, qu'elle a découvert son intérêt pour la carrière d'acheteuse.

Après ses études, elle a passé huit mois à Londres pour parfaire son anglais, compétence essentielle dans le milieu de la mode. À son retour, elle a décroché un poste d'aide-acheteuse puis a gravi les échelons dans différentes entreprises avant d'obtenir un poste d'acheteuse principale.

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Acheteurs des commerces de gros et de détail

Revenu annuel moyen: 47 000$

Nombre de personnes en emploi: 5000

Demande de main-d'OEuvre 2010-2015: modérée

Taux de chômage 2010: faible

Perspectives: favorables

Sources: Le marché du travail au Québec - Emploi Québec