Jean-François Grégoire est courtier immobilier pour l'agence ReMax-du-Cartier à Montréal.

Il s'est aperçu rapidement que ce travail, qui en fait rêver plusieurs, impose de gros efforts aux débutants.

«Ça m'a pris six mois pour finaliser ma première transaction. Je me demandais si j'allais continuer. Au sixième mois, il y a eu un déclic. J'ai conclu quatre transactions dans le mois.»

Depuis, M. Grégoire ne se pose plus de questions sur son avenir professionnel.

«C'est un métier où il n'y a pas de limite. Mais la première année est difficile. On croit que tous les courtiers ont des salaires faramineux, mais les inscriptions ne tombent pas du ciel», affirme Jean-François Grégoire.

Après sa formation au Collège d'enseignement en immobilier (CEI) à Montréal, le jeune homme s'est retrouvé confronté avec la réalité du terrain. «Je ne peux pas baser mon activité seulement sur mon réseau personnel. Il faut prospecter tous les jours.»

Le courtier immobilier doit démontrer son efficacité aux vendeurs et à des particuliers qui tentent de vendre leur propriété par eux-mêmes. «Il faut être prêt à faire de la sollicitation par téléphone. J'essaie de les convaincre au moins de me rencontrer.»

C'est ainsi qu'il a réussi à vendre un condo en un mois, à un prix très proche de celui réclamé par les vendeuses, deux soeurs qui essayaient de vendre leur logement depuis un an.

Son mandat est plus large que l'organisation de la visite des propriétés. Jean-François Grégoire gère l'ensemble de la mise sur le marché. «Je m'assure que l'annonce sera présentée avec des photographies de qualité professionnelle, et qu'elle sera diffusée sur des sites web ou dans des revues.»

La journée de Jean-François Grégoire se déroule en trois temps. Le matin, il prospecte de nouveaux clients par téléphone. Il se réserve aussi un moment pour s'entraîner à travers des jeux de rôle qu'il pratique avec d'autres jeunes courtiers immobiliers.

L'après-midi est consacré à l'administration. C'est à partir de 16h qu'il fait visiter les logements aux acheteurs. «Les gens ne font pas de visite durant les heures de bureau. Je travaille jusqu'à 22h, et bien sûr, durant les week-ends.»

Courtier immobilier

Salaire annuel moyen: 50 000$

Personnes en emploi: 16 929

Perspectives professionnelles (2011-2015): favorables

Taux de chômage en 2010: faible

Demande de main-d'OEuvre (2010-2015): modérée

Sources: Organisme d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ), Emploi-Québec (Le marché du travail au Québec)