Isabelle Lefebvre a étudié et travaillé en communication avant de suivre les traces de son père. Elle est devenue denturologiste, la profession spécialisée dans les prothèses dentaires complètes et partielles.

«Pendant mes études, j'avais assisté un dentiste. Il y a de grandes différences entre le travail d'un dentiste et celui d'un denturologiste. Le dentiste est toujours avec ses clients. Le denturologiste voit aussi des patients, mais une bonne partie de son travail se fait en laboratoire. J'aime alterner», affirme Isabelle Lefebvre, denturologiste dans la clinique familiale Lefebvre Denturologistes, à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Elle aime également le côté manuel de son travail.

«Je participe à toutes les étapes de la création de la prothèse. Je prends les empreintes, je fabrique le modèle dans le laboratoire, je pose les dents, je fais l'essai dans la bouche du client, puis je fabrique la prothèse définitive. Rares sont les professions qui permettent de réaliser un produit fini aujourd'hui», affirme la denturologiste.

Ce travail donne à Isabelle un grand sentiment d'accomplissement.

«Je pars de rien et je termine avec une prothèse qui peut changer la vie d'un patient. Plusieurs ont de la difficulté à manger avant d'avoir une prothèse. D'autres ont honte, ne sourient jamais et parlent en mettant leur main devant leur bouche. Lorsque nous réglons leur problème, c'est extrêmement gratifiant.»

Elle trouve aussi intéressant de travailler en collaboration avec différents professionnels.

«Par exemple, nous avons un dentiste qui vient chaque semaine pour examiner nos patients qui ont leurs dents naturelles. Un autre vient faire les chirurgies pour poser les implants.»

La denturologiste adore son travail, mais cette maman de deux enfants en bas âge a parfois de la difficulté à tout concilier.

«Je suis travailleuse autonome, comme la grande majorité des denturologistes. Il peut y avoir des périodes plus creuses, donc j'ai tendance à accepter tous les clients. Je pourrais être toujours au bureau si je le voulais. Je dois me discipliner, mais ça demeure un travail exigeant.»

Elle travaille en ce moment quatre jours et demi ainsi que deux soirs par semaine.

«L'avantage d'être travailleuse autonome, c'est que je peux gérer mon horaire. C'est plus facile pour la conciliation travail-famille.»

Salaire annuel moyen au Québec (2005): 57 000$

Personnes en emploi en 2009: 800

Perspectives professionnelles (2010-2014): Favorables

Taux de chômage en 2009: Faible

Demande de main-d'OEuvre (2009-2014): Modérée

Source: Emploi-Québec, Information sur le marché du travail