Pour devenir orthodontiste, il faut être décidé. Fannie Brousseau l'était depuis l'adolescence, alors qu'elle a été traitée en orthodontie.

Lorsqu'elle a fait sa médecine dentaire, à l'Université de Montréal, elle s'est tout de suite sentie à sa place.

«Je me suis dit que si ça ne fonctionnait pas en orthodontie, je pourrais très bien être dentiste généraliste.»

Avant de faire sa spécialité en orthodontie, elle devait avoir une expérience de travail d'au moins un an. Elle a fait une résidence multidisciplinaire à l'hôpital Notre-Dame.

«Ensuite, j'ai fait une demande en orthodontie et j'ai été refusée. J'ai donc travaillé dans un bureau privé et l'année d'après, j'ai été acceptée», explique-t-elle.

La spécialité en orthodontie est intensive. Elle dure neuf sessions sur trois ans. Fannie Brousseau est toutefois très heureuse d'avoir fait ce choix.

«Une des choses que j'aime beaucoup dans mon travail, c'est que la clientèle est composée en grande partie d'enfants et d'adolescents. C'est une belle clientèle pleine de vie! Nous sommes chanceux. Nos patients ne sont pas malades.»

La Dre Brousseau se trouve aussi choyée de voir évoluer ses patients pendant la durée du traitement.

«Au début, certains sont gênés et n'ont pas une bonne estime d'eux-mêmes. Plus le traitement avance, plus ils prennent de l'assurance. À la fin, ils rayonnent! C'est très gratifiant, mais c'est un travail d'équipe. Je suis la coach, mais si le patient ne coopère pas, ça ne fonctionnera pas.»

En terminant ses études, en 1995, elle a fondé avec une collègue la Clinique Dres Brousseau et Gauthier orthodontistes, à Rosemère. Aujourd'hui, les deux orthodontistes emploient six personnes.

«Ma formation ne m'a pas vraiment préparée à devenir entrepreneure et gestionnaire. Je dois être une chef d'équipe. Ce n'était pas nécessairement naturel pour moi», affirme celle qui est également présidente de l'Association des orthodontistes du Québec.

Aujourd'hui, son grand défi est de concilier le travail et la famille.

«Heureusement chez les orthodontistes, rares sont ceux qui travaillent les soirs et les fins de semaine. Je travaille normalement quatre jours par semaine, de 8h à 17h. Je vois des patients trois jours et l'autre journée, je fais de l'administration.»

Salaire annuel moyen au Québec (2005): 137 000$

Personnes en emploi en 2009: 4500

Perspectives professionnelles (2010-2014): Très favorables. Profession parmi les plus demandées actuellement dans l'ensemble du Québec.

Taux de chômage en 2009: Faible

Demande de main-d'OEuvre (2009-2014): Élevée

Source: Emploi-Québec, Information sur le marché du travail