Le coeur d'un enfant est fragile. Nancy Poirier, spécialiste en chirurgie cardiaque pédiatrique, répare notamment les malformations congénitales, les ligatures des vaisseaux ou les problèmes aux muscles. Un métier à haut risque pour celle qui voulait d'abord devenir médecin de famille sur la Côte-Nord pour faire des accouchements!

«C'est un stage qui m'a donné la piqûre, explique-t-elle. Il n'y a que 61 chirurgiens cardiaques au Québec, et seulement 4 en pédiatrie. L'équipe est extraordinaire et notre travail est un défi constant.»

Profession exigeante physiquement en raison des tours de garde nombreux, des longues journées et des opérations difficiles, la chirurgie cardiaque chez les enfants a aussi le privilège de suivre l'évolution cardiaque. «On voit le coeur grandir, se transformer: on suit les patients», ajoute Mme Poirier.

Les journées d'une chirurgienne cardiaque sont variées. Certaines consistent en un suivi des patients en début de journée, du travail en salle d'opération ensuite et une dernière tournée des patients avant de rentrer.

D'autres sont consacrées aux consultations des patients en consultation externe. La recherche et l'enseignement remplissent les jours restants. «En pédiatrie, il faut également consacrer du temps à rencontrer les parents», souligne-t-elle.

Un bon chirurgien cardiaque est ouvert aux imprévus et capable de réagir rapidement en cas de problème. Il doit aussi être minutieux et perfectionniste.

«Notre travail change une vie. Littéralement. On ne parle pas seulement de la survie d'un être humain, mais également de sa qualité de vie», assure Nancy Poirier.

Endroits où travailler: à son compte, centres hospitaliers, cliniques médicales, Forces armées canadiennes

Salaire annuel moyen: 261 768$

Nombre de chirurgiens cardiaques: 61

Répartition hommes/femmes: 56/5

Moyenne d'âge: 53 ans

Sources: Fédération des médecins spécialistes du Québec, le Collège des médecins et le site monemploi.com