Question d'une lectrice «Je suis physiothérapeute dans un centre hospitalier. Lorsqu'une professionnelle tombe enceinte, elle n'a aucune idée de ce qui arrivera de son retrait préventif. Dans des situations similaires, certaines se font réaffecter, d'autres non. Le nombre d'heures de travail, ainsi que la durée de la réaffectation varient aussi. De plus, il est souvent difficile de connaître nos tâches à moyen terme et elles sortent souvent de notre domaine de formation. Nous ressentons un grand manque d'équité et nous souhaiterions que notre employeur mette en place une procédure formelle. À qui dois-je m'adresser?» - Jacinthe

L'avocate Marie Garel, du cabinet Borden Ladner Gervais, affirme d'abord qu'il est normal que la réaffectation ne soit pas uniforme.

«La situation de chaque femme enceinte est évaluée par son médecin, en fonction de sa santé et des tâches qu'elle doit réaliser dans le cadre de son travail. Ensuite, le médecin peut émettre un billet indiquant que les tâches qu'elle réalise dans son travail sont dangereuses pour sa grossesse. L'employeur a le droit, selon ses besoins du moment et les postes disponibles, de réaffecter la professionnelle à d'autres tâches qui ne présentent pas de danger pour sa grossesse pour une période variable, ou si cela s'avère impossible, de simplement la retirer du travail» explique Me Garel.

Il est toutefois possible que l'employeur mette en place une politique liée au retrait préventif et à la réaffectation, d'après l'avocate.

«L'organisme à joindre est la CSST (Commission de la santé et de la sécurité au travail) qui administre le programme Pour une maternité sans danger, ajoute Marie Garel. Il est possible que son syndicat soit également en mesure de l'assister.»

Question fréquente

Comment rémunérer les cueilleurs de fraises et de framboises cet été au Québec?

Depuis le 1er mai, le salaire au rendement minimum prévu pour ces travailleurs ne s'appliquera que lorsque le salarié travaillera exclusivement à la cueillette de fraises ou de framboises pendant une période complète de paye. Les nouveaux taux sont les suivants: 2,84$ du kilogramme pour les cueilleurs de framboises et 0,75$ du kilogramme pour les cueilleurs de fraises.

Pour les autres types de travailleurs, c'est le salaire minimum de 9,65$ l'heure qui s'applique.

Source: Commission des normes du travail du Québec.

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