La chimie, c'est plus qu'un savant avec son sarrau blanc dans un laboratoire! Au-delà du cliché, l'industrie de la chimie et de la pétrochimie a besoin de travailleurs qualifiés, tant du côté des emplois manuels, des techniciens, que des diplômés universitaires et des chercheurs. Des emplois généralement stables et bien rémunérés.

Stéphanie Boudreau, ingénieure chimiste

Au quotidien, elle suit le procédé de fabrication et quand un problème survient dans l'usine, elle cherche des solutions pour le corriger. Quand le département du contrôle de la qualité et les techniciens lui remettent leurs rapports, elle vérifie les résultats et détecte les déviations dans la qualité. Elle travaille aussi sur des projets d'amélioration continue pour diminuer la consommation de l'énergie et améliorer le rendement.

«J'essaie de trouver des moyens pour augmenter la quantité d'éthanol produite par tonne de maïs consommée, dit-elle. À long terme, on teste aussi de nouveaux produits, des équipements ou des procédures. J'évalue les résultats qu'ils nous permettent d'obtenir.»

Son travail se passe environ la moitié du temps dans son bureau, et l'autre moitié dans l'usine. Le plus grand défi survient quand un problème se présente dans l'usine.

«On a parfois des arrêts non planifiés, par exemple à cause d'un bris d'équipement ou d'un arrêt électrique, dit-elle. Il faut alors réagir rapidement, s'ajuster à la situation et revoir la logistique des opérations en fonction de l'arrêt. On peut avoir besoin de personnel supplémentaire. Parfois, certains arrêts non planifiés servent d'occasion pour faire des travaux d'entretien préventifs. Tout cela peut arriver n'importe quand, je dois donc être disponible. Ça peut même arriver un samedi soir à 23h.»

Stéphanie adore son travail, qu'elle fait depuis quatre ans et demi. «C'est une usine jeune, ouverte depuis 2007, et la moyenne d'âge est d'environ 38 ans, dit-elle. C'est un environnement de travail stimulant, je suis là depuis le début, on a bâti des procédures et mis en place des méthodes de travail. Je suis heureuse d'être là pour en voir les résultats.»

La jeune femme détient un baccalauréat en génie chimique et complète présentement une maîtrise en gestion de l'ingénierie à l'Université de Sherbrooke.

> À SAVOIR

Situation des personnes détenant un baccalauréat en génie chimique

En emploi: 86,2%

À temps plein: 96%

En lien avec la formation: 87,5%

Salaire moyen: 55 744$

Source: Relance à l'Université, MELS, 2009



Photo Hugo-Sébastien Aubert, La Presse

Stéphanie Boudreau, ingénieure en chimie et Maro Ouellet, technicien en procédés chimiques.