Le saviez-vous? L'année 2011 est l'Année internationale de la chimie. Cette science, à la base de notre vie quotidienne, est partout: nos déplacements, nos produits de beauté, de nettoyage, de rénovation, l'agriculture, et bien plus.

Au Québec, les industries de la chimie, de la pétrochimie, du raffinage et du gaz sont un élément important de l'économie. En fait, elles se situent au huitième rang en importance dans les secteurs manufacturiers. Malgré la fermeture de la raffinerie Shell dans Montréal Est, qui a causé la perte de plus de 400 emplois, les perspectives d'embauche sont tout de même encourageantes.

Au cours des cinq prochaines années, 26% des entreprises du secteur verront une part importante de leur personnel prendre leur retraite, et 59% des employeurs du secteur jugent que le recrutement est difficile, toutes catégories de personnel confondues.

«Les nouveaux emplois du secteur se créent beaucoup au sein des PME, dit Jean-François Poirier, directeur général de CoeffiScience, le Comité sectoriel de main-d'oeuvre de la chimie, de la pétrochimie, du raffinage et du gaz. Il y a des débouchés intéressants, entre autres, du côté de la R&D, alors que l'industrie cherche à développer de nouveaux procédés pour diminuer l'impact nocif de l'utilisation des produits chimiques. On a aussi toujours un grand besoin de main-d'oeuvre spécialisée, comme les ingénieurs, les mécaniciens de machines fixes, les soudeurs, les techniciens en procédés chimiques.»

Deux catégories d'emploi semblent poser problème aux recruteurs, soit le personnel affecté à l'entretien, et le personnel voué à la recherche et au développement.

Quelques mythes tenaces demeurent en ce qui concerne cette industrie. «Les gens associent l'industrie chimique à une industrie polluante, dit Jean-François Poirier. Mais elle a fait des efforts énormes pour devenir plus verte au cours des dernières années. Il y a beaucoup de croissance et d'innovation en ce qui concerne les produits nettoyants verts, les peintures plus écologiques, les biocarburants ou les engrais biologiques. On parle de plus en plus de chimie verte. On trouve même, aujourd'hui, du décapant biodégradable fait au Québec!»

En fait, dans la plupart des professions associées à l'industrie, le taux de chômage moyen (3,4% à 6,5% selon les sous-secteurs) est plus bas que la moyenne québécoise (7%), selon le diagnostic sectoriel établi par CoeffiScience.

La chimie et la pétrochimie au Québec

Environ 648 établissements et 537 entreprises

Environ 18 000 travailleurs

82% des entreprises ont moins de 100 travailleurs

64% des entreprises sont situées dans la région métropolitaine de Montréal

65% des entreprises exportent une partie de leur production

85% des établissements qui fabriquent des produits de nettoyage ont développé de nouveaux produits au cours des dernières années

Source : Diagnostic sectoriel, CoeffiScience, 2009