Tic, tac, tic, tac... Le travail de l'horloger est réglé par ce son. Véritable métier d'artisan, demandant dextérité et sens de la précision, celui-ci décline toutefois lentement depuis l'avènement de l'électronique, du quartz et des piles.

Daniel Pelletier perpétue le savoir-faire des artisans horlogers depuis 1980. «Je me concentre sur les méthodes traditionnelles, et les appareils fabriqués à la main», dit-il. Pas de montres au quartz pour lui! «Peut-être parce que je m'intéresse aux antiquités depuis longtemps.»

Entrepreneur, Daniel Pelletier a plusieurs tâches : il recherche notamment des horloges anciennes pour ses clients, il s'occupe de restauration en tous genres (allant de la simple montre aux horloges publiques), en plus de concevoir de nouveaux modèles. «J'ai aussi dans l'idée de faire de l'horlogerie comme les Anglais du XVIIIe siècle : avec des boîtiers en bois rare et un cadran peint par un artiste», confie-t-il.

Celui qui assure l'entretien de la tour de l'horloge dans le Vieux Port de Montréal et de l'horloge des hôtels de ville de la métropole et de Westmount conçoit également de toutes pièces des horloges pour d'autres municipalités du Québec. Tout est fabriqué sur mesure par Daniel Pelletier.

Si en Suisse, le métier a ses lettres de noblesse, le Centre de formation professionnelle Bel-Avenir, à Trois-Rivières, est le seul établissement scolaire offrant la formation en horlogerie-bijouterie au Canada. On ne s'y bouscule toutefois pas au portillon : 7 personnes seulement ont suivi ce programme en 2007.

... à réparateur de cellulaires

Le téléphone mobile semble avoir remplacé la montre pour bien des gens. Tout comme l'horloger, le réparateur de cellulaires redonne vie à nos appareils. Portrait des nouveaux gardiens du temps.

Mike Okuet a travaillé pendant des années comme technicien pour un fournisseur de téléphonie mobile. Fort de son expérience, il est maintenant propriétaire de CellTechs, entreprise spécialisée en réparation de téléphones cellulaires. Un service peu commun. « Les opérateurs n'offrent pas ce service sur place. Nous offrons donc du soutien technique aux gens qui ne savent pas vers qui se tourner quand leur téléphone se brise «, explique-t-il.

La boutique du boulevard Henri-Bourassa à Montréal sert un peu de clinique de la dernière chance. Appareils tombés en panne, échappés dans l'eau, avec un écran fendu, ou bloqués sans raison : Mike Okuet a vu défiler presque tous les cas depuis deux ans. « Je suis une personne manuelle et j'aime résoudre les problèmes, dit ce dernier. C'est pour ça que mon travail me plaît. «

Il n'y a pas de formation offerte dans ce domaine au Québec. Une personne intéressée par ce domaine peut toutefois suivre le programme d'études professionnelles en installation et réparation d'équipements de télécommunication. Cette formation ouvre la voie des communications satellites, du web et de la téléphonie mobile.

Selon Statistique Canada, 69 % de la population du Québec possédait un téléphone mobile en 2010. Autant de clients potentiels pour Mike Okuet et les autres réparateurs de cellulaires.