Depuis dix ans, l'offre de formation destinée à l'industrie du jeu vidéo a explosé au Québec. Un répertoire complet des programmes de formation, pour Montréal, Laval, la Montérégie, les Laurentides, Lanaudière et le Centre du Québec, est publié par TECHNOCompétences. Il est disponible sur le site http://macarrieretechno.com/formationjeux.

Rien que dans la grande région de Montréal, environ 60 établissements dispensent différents programmes permettant d'entrer dans l'industrie. Au niveau collégial, les techniques de l'informatique, les techniques d'animation 3D et les techniques d'intégration multimédia ne sont que quelques exemples des DEC offerts.

Du côté des institutions privées, on retrouve également plusieurs programmes de DEC et d'Attestation d'études collégiales (AEC) spécialisées, comme le design d'animation ou les techniques de production audio.

Dans les universités, on a aussi compris que les jeunes sont intéressés par une carrière dans l'industrie du jeu électronique. Plusieurs programmes de certificats et de baccalauréat différents sont maintenant disponibles, par exemple le nouveau baccalauréat en animation 3D et en design numérique du Centre National d'animation et de design (Centre NAD), un partenariat entre l'Université du Québec à Chicoutimi et le Cégep de Jonquière.

Offert à Montréal, ce programme a accueilli sa première cohorte d'étudiants à l'automne dernier. Il vise particulièrement les étudiants qui terminent leur cheminement dans un domaine des arts visuels (graphisme, cinéma, photographie ou autres) et les personnes déjà sur le marché du travail qui possèdent une expérience en arts visuels.

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DES PROGRAMMES POUR TOUS

AU NIVEAU COLLÉGIAL,ON OFFRE NOTAMMENT DES PROGRAMMES DE:

Techniques de l'informatique

> Concevoir des sites internet, gérer le contenu, maîtriser des logiciels, des langages de communication et des systèmes de base de données, etc.

> On devient technicien en informatique, concepteur de logiciels, programmeur-analyste, gestionnaire de réseaux, concepteur d'applications, etc.

> Taux de placement : 100%

> Salaires moyen et supérieur pour la première année (profil Conception et animation) : 34 320$ et 41 184$

Animation 3D

> Inventer des personnages et des décors, concevoir des éléments de jeux vidéo, créer des effets spéciaux, etc.

> On devient modélisateur, animateur 3D, spécialiste en effets spéciaux, textureur, éclairagiste 3D, artiste en animation 3D, etc.

> Taux de placement : nouveau programme, mais 250 nouveaux emplois en 3D sont créés chaque année

> Salaires moyen et supérieur pour la première année : 32 192$ et 41 600$

Intégration multimédia

> Créer des images, des textes, du son, des vidéos et des animations 2D et 3D pour un site internet ou un jeu électronique.

> On devient concepteur-idéateur, intégrateur multimédia et web, scénariste en multimédia, etc.

> Taux de placement en 2009: 93%

> Salaire moyen : 33 500$

Sources: macarrieretechno.com, Cégep Bois-de-Boulogne, Collège Maisonneuve, Guide pratique des études collégiales au Québec 2010

AU NIVEAU UNIVERSITAIRE,ON OFFRE NOTAMMENT DES PROGRAMMES DE:

Génie informatique

> Analyser et faire des recommandations sur les besoins informatiques de son employeur et concevoir et implanter des systèmes informatiques.

> Taux de placement : excellent

> Salaires : analyste en informatique 64 000$, gestionnaire de systèmes 83 000$

Génie logiciel

> Appliquer les principes et les techniques d'ingénierie à la conception de systèmes logiciels, intégrés et à grande échelle.

> Taux de placement : excellent

> Salaires : programmeur et développeur en médias interactifs 54 000$

Source: Le marché du travail au Québec, perspectives professionnelles 2008-2013

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ASHLEY FAIRWEATHER, PROGRAMMEUSE

À 22 ans, Ashley Fairweather a grandi avec les jeux vidéo. C'est une joueuse passionnée. Elle a donc réalisé un rêve quand elle a décroché un emploi de programmeuse, tout juste après avoir terminé son baccalauréat en génie logiciel à McGill.

Depuis 11 mois, elle travaille chez DTI Software, une entreprise de Montréal spécialisée dans les jeux pour les environnements clos (avions, trains, hôpitaux, etc.).

Les produits qu'elle développe ont une durée plus courte que les jeux de console. Ils sont aussi plus simples. Il s'agit de casse-têtes, de jeux d'échecs, de solitaire, ou des classiques comme Tetris et Pac-Man.

Ashley travaille à plein temps, avec horaire flexible, sur des jeux pour les hôpitaux, dont l'objectif est de rendre plus agréable le séjour des patients. «Avec ma formation, j'aurais pu travailler dans différentes industries, mais j'aime beaucoup l'idée que quelqu'un va s'amuser avec ce que j'ai fait», dit-elle.

La programmation est une tâche complexe et requérant de nombreuses compétences, notamment en algèbre linéaire et en physique. Toute la journée, il faut coder des applications à l'aide de systèmes de gestion de bases de données. Il faut aussi rédiger des programmes informatiques à l'aide de divers langages de programmation.

«Pour moi c'est le métier idéal, ajoute-t-elle. J'aime que l'ambiance de travail dans l'industrie du jeu soit plutôt décontractée. C'est nécessaire, car il s'agit d'un travail très mental et il faut pouvoir se détendre.

NOMBRE DE DIPLÔMÉS: 701

% EN EMPLOI: 85,3%

% À TEMPS PLEIN: 98,7%

% LIÉ À LA FORMATION: 94,4%

À SAVOIR

Il faut énormément de patience et de persévérance car, parfois, ça prend plusieurs jours pour résoudre un bogue. « Il faut aussi avoir un bon esprit de collaboration, car un jeu, c'est toujours le travail d'une grande équipe «, ajoute Ashley.

PROFESSIONS LIÉES

Programmeur, programmeur d'applications, programmeur-analyste, analyste en informatique

ENDROITS DE TRAVAIL : industrie du jeu électronique et industrie du multimédia

SALAIRE MOYEN: 50 232$

Source: monemploi.com, pour l'année 2009

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MARC ROBERGE, SCÉNARISTE INTERACTIF

Marc Roberge est un gars logique et structuré. Mais il a aussi un côté créatif. Grâce à son métier de scénariste interactif, il peut pleinement exploiter ces deux aspects de sa personnalité.

Depuis quatre ans, il fait le scénario des jeux de vulgarisation scientifique chez CREO, un studio de production montréalais spécialisé en sciences. Il a travaillé, entre autres, sur Forestia, un jeu de simulation et de stratégie dont l'objectif principal est d'initier les jeunes à l'aménagement forestier.

«On utilise les mécanismes interactifs ludiques, mais toujours dans le but de transmettre des connaissances, dit-il. À partir d'objectifs d'apprentissage, j'élabore et je développe un concept, en équipe avec des programmeurs et des graphistes.»

Le travail de Marc est de rédiger un script de production, le document maître qui servira ensuite à développer le jeu. De scène en scène, il détermine la structure narrative du jeu, les personnages, leurs actions, leurs dialogues, ainsi que l'enchaînement des différentes interfaces, des menus et des outils du jeu.

Il élabore une maquette, avec une description de chacun des éléments et de leur interactivité. Comme il s'agit de contenu scientifique, il doit aussi effectuer des recherches avant de rédiger.

«Contrairement au scénario d'un film, qui subit peu de modifications une fois que la dernière version est complétée, un script de jeu est modifié jusqu'à la fin du processus. Il est constamment remis en question par les autres membres de l'équipe. On travaille beaucoup ensemble, et comme je suis au début de la chaîne, tout le monde dépend de moi pour continuer son travail.»

Marc a une formation en journalisme de l'Université Laval, et une formation en scénarisation de l'Institut national de l'image et du son.

PROFESSIONS LIÉES

Scénariste de l'interactivité, concepteur

Scénariste en multimédia, intégrateur en multimédia et web

ENDROITS DE TRAVAIL

Industrie du jeu électronique et industrie du multimédia

SALAIRE MOYEN: 38 012$

NOMBRE DE DIPLÔMÉS: 838

% EN EMPLOI: 77,5%

% À TEMPS PLEIN: 91,0%

% LIÉ À LA FORMATION: 78,1%

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OLIVIER-FÉLIX DUPUIS, TESTEUR DE JEUX

Les testeurs de jeux vidéo ne font pas que jouer ! Olivier-Félix Dupuis, qui exerce ce métier depuis sept ans chez Ubisoft, en sait quelque chose.

En tant que chef d'équipe et testeur de développement pour la certification Sony, il doit s'assurer que tous les standards manufacturiers spécifiques à cette console de jeu soient respectés.

Ce métier, si attrayant pour les jeunes, se divise en deux catégories. «Les testeurs de développement sont intégrés aux cellules de production, ils produisent des rapports, et travaillent avec les programmeurs pour discuter des problèmes à résoudre à différentes étapes de la production du jeu», explique Olivier-Félix.

Puis, plus tard dans le processus, les testeurs de fonctionnalité s'assurent que toutes les interactions possibles fonctionnent une fois intégrées dans le jeu. «Par exemple, si une vitre se brise quand on tire dedans, le testeur de développement va faire des tests dans un environnement contrôlé, souligne-t-il, tandis que le testeur de développement, lui, va s'assurer que toutes les vitres cassent bel et bien une fois dans le jeu.»

Présentement, Olivier-Félix collabore au prochain jeu qui sera mis sur le marché: Michael Jackson. À ce jour, il a travaillé sur des succès comme Rainbow Six et Assassin's Creed.

Le jeune homme de 29 ans est un passionné qui a eu un cheminement hors normes. Après avoir étudié au cégep en sciences humaines, il a reçu sa formation spécifique au jeu vidéo au sein de l'entreprise. Il a commencé sa carrière en tant que testeur de fonctionnalités et il a gravi les échelons.

À SAVOIR:

Une formation de testeur de jeux vidéo est offerte au Centre intégration jeunesse du Québec, à Montréal. D'une durée de 20 semaines, le programme n'accueille qu'une quinzaine d'étudiants par an. Il s'adresse aux personnes sans emploi âgées de 18 ans et plus qui n'ont pas de formation postsecondaire. Quelque 85% des étudiants trouvent un emploi, selon Intégration jeunesse du Québec. Voir le site : www.ijq.qc.ca

PROFESSIONS LIÉES

Testeur de produits multimédias, concepteur-idéateur de produits multimédias, designer d'interface multimédia

ENDROITS DE TRAVAIL :

Industrie du jeu électronique et industrie du multimédia

SALAIRE MOYEN: 33 384$

NOMBRE DE PERSONNES DIPLÔMÉES: 146

% EN EMPLOI: 63,6%

% À TEMPS PLEIN: 87,1%

% LIÉ À LA FORMATION: 91,8%

Source : monemploi.com, pour l'année 2009

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GENEVIÈVE THÉRIEN, SCRIPTEURE

Dans un jeu complexe comme ceux de la série Assassin's Creed, il existe de nombreuses petites séquences animées venant ajouter des détails au déroulement de l'histoire.

Intégrer ces petits films au bon moment à l'ensemble du jeu, c'est le travail quotidien de Geneviève Thérien, scripteure (event scriptor) chez Ubisoft.

«Quand le joueur ouvre une porte, par exemple, l'animation commence, dit-elle. Un personnage parle ou un événement se déroule. Mon rôle est de m'assurer que tout va bien, que les effets spéciaux et sonores sont là, et que tous les morceaux s'intègrent bien. J'utilise une forme de programmation simplifiée, avec des outils visuels au lieu de codes.»

Le défi est surtout lié aux problèmes éventuels. Lorsque les différents éléments de l'animation sont mal coordonnés, il faut trouver la source du problème et sa solution, ce qui implique souvent de faire appel aux autres membres de l'équipe.

«Ce n'est pas toujours simple, et c'est ça qui est intéressant, dit la jeune femme de 25 ans. Il faut une bonne capacité d'analyse, beaucoup d'esprit logique, de la minutie et un excellent sens de l'observation.»

Employée au sein d'Ubisoft depuis bientôt deux ans, elle a travaillé jusqu'à maintenant sur les jeux Assassin's Creed II et Assassin's Creed Brotherhood.

Elle a obtenue un baccalauréat en multimédia et programmation à l'Université Concordia. Elle a aussi obtenu une attestation d'études collégiales au campus Ubisoft (fermé depuis l'an dernier) en tant que conceptrice de niveau. «Ce que j'aime dans un jeu, c'est qu'il y ait une histoire, dit-elle, et dans Assassin's Creed, il y en a beaucoup.»

PROFESSIONS LIÉES

Animateur 2D-3D, concepteur-idéateur de jeux électroniques

ENDROITS DE TRAVAIL : industrie du jeu électronique et industrie du multimédia

SALAIRE MOYEN: 38 012$

NOMBRE DE PERSONNES DIPLÔMÉES: 838

% EN EMPLOI: 77,5%

% À TEMPS PLEIN: 91,0%

% LIÉ À LA FORMATION: 78,1%