Nous passons le tiers de notre vie au travail. Aussi bien s'arranger pour y être heureux! Alors que l'heure est aux résolutions en ce début d'année, La Presse a interrogé des spécialistes qui vous suggèrent cinq résolutions à prendre pour mieux vivre au travail en 2011.

1. On définit ses priorités

Prendre le temps de s'arrêter pour définir ses priorités est essentiel, selon Anne-Geneviève Girard, psychologue industrielle et consultante en gestion. «Nous vivons dans un climat de travail où règne un sentiment d'urgence général, dit-elle. Tout tourbillonne autour de nous, beaucoup de choses sont imprévisibles sur le marché du travail et les gens sont extrêmement stressés. Il faut apprendre à gérer ses priorités, et diversifier ses sources de satisfaction et d'accomplissement. Le travail est important, mais il n'est pas tout. Il ne faut pas oublier ce qui est important pour nous, et les gens qui sont importants autour de nous.»

2. On s'organise mieux!

Une fois qu'on a établi ses priorités, il faut apprendre à leur faire de la place et à organiser son temps de façon efficace et équilibrée.

«Il faut bien utiliser son agenda et ses listes et mettre de l'ordre, dit Claudie Arsenault, coach en conciliation travail-famille et auteure du livre La conciliation travail-famille, y trouver son compte et son bonheur. Plus on vit dans un fouillis, plus on a l'impression d'être débordé. Il faut se créer des routines. Bien des gens disent qu'ils sont allergiques à la routine, mais ils se rendent compte, quand ils décident d'en développer, que la routine permet d'éviter plusieurs tracas.»

3. On se concentre sur une tâche à la fois

Éviter les interruptions constantes pour mieux se concentrer demande une certaine discipline, mais permet d'être plus efficace et moins stressé.

«À l'heure d'internet et des courriels, nous sommes constamment dérangés et déconcentrés de notre travail. On essaie toujours de faire du multitâche, dit René-Louis Comtois, formateur, conférencier et directeur de Formations Qualitemps. Pourtant, on est plus efficace quand on évite ces interruptions pour mieux se concentrer! Il faut apprendre à ne faire qu'une chose à la fois et à toujours terminer l'action en cours avant d'entreprendre une nouvelle tâche. Il est impossible de faire disparaître toutes les interruptions. Mais il faut prendre l'habitude, quand elles surviennent, de prendre en note la nouvelle action requise pour y revenir après avoir terminé ce que l'on était en train de faire plutôt que de sauter immédiatement sur cette nouvelle action. Il est aussi préférable de désactiver les alertes de courriels et de vérifier ceux-ci à intervalles plus éloignés.»

4. On garde son énergie pour ce qui est vraiment important

«Évitez les stress inutiles, le perfectionnisme qui vous gruge plein d'énergie et la culpabilité, dit Claudie Arsenault. Nous vivons dans une société où l'on a tendance à mettre la barre très haute dans tous les domaines et à vouloir performer. C'est aussi une société de consommation où l'on veut tout avoir. Ce n'est pas une bonne façon de garder son énergie. Si on baisse un peu nos attentes, on se rend compte que c'est plus facile, les choses vont mieux et on a moins de pression sur les épaules.»

5. On agit au lieu de réagir

«En sachant ce que l'on veut vraiment, au lieu de toujours être en réaction aux demandes qui nous sont faites, on peut prendre les devants, agir en direction de ce que l'on veut, rester concentré sur nos buts et ne pas se laisser détourner, ajoute Mme Arsenault. Quand on ne fait que réagir à l'environnement, on est constamment amené dans des directions qui ne sont pas celles que l'on a choisies.»

Par exemple, vous avez décidé de terminer votre journée de travail à quatre heures. Mais à quatre heures moins cinq, vous recevez un courriel et décidez d'y répondre. De fil en aiguille, il est quatre heures trente et vous êtes toujours au bureau! « Il faut savoir dire non et s'arrêter», dit la coach.

Dans le même ordre d'idées, apprendre à négocier ses échéanciers est un atout.

«On dit souvent en gestion du temps qu'il faut apprendre à dire non, dit René-Louis Comtois. J'aime mieux dire qu'il faut apprendre à négocier. On se fait constamment demander d'accomplir des tâches. Un bon négociateur va tenter de reprendre le contrôle et de fixer lui-même une échéance qui lui convient.»