Chaque semaine, La Presse vous présente une personne qui a osé effectuer un grand changement de carrière. Cette semaine, Marie France Turmel, horticultrice, nous raconte son histoire.

J'ai été travailleuse sociale pendant presque vingt ans. J'ai travaillé avec différentes clientèles, notamment comme intervenante en toxicomanie. Je me sentais comme un citron pressé, je n'avais plus d'énergie et plus rien à donner. À 37 ans, j'ai donné ma démission sans savoir ce que j'allais faire par la suite.

J'ai pris quelques mois pour réfléchir, puis j'ai entendu parler de la formation en horticulture. J'ai toujours aimé la nature et le plein air. J'ai donc suivi une formation intensive de treize mois dans ce domaine avec le soutien de mon conjoint, qui voulait m'aider à trouver ma voie. Après mon cours, j'ai eu la chance de travailler pendant trois mois en France, dans les jardins du Château de Villandry, dans la région de la Loire.

Depuis huit maintenant, je travaille à mon compte dans l'entretien de jardins privés. Je vais chez les gens qui n'ont pas le temps d'entretenir leur jardin eux-mêmes. Ils m'engagent pour le garder beau et en bon état. C'est le plus beau métier du monde !

C'est un travail saisonnier qui est exigeant physiquement. Je travaille très fort du printemps jusqu'à la fin de l'automne, jusqu'à 60 heures par semaine.

Mais en hiver, je suis récompensée, car je peux alors voyager ! Je pars pour quatre mois, sac au dos, avec mon conjoint, pour visiter un pays différent chaque année. Je trouve que cet aspect de mon métier est génial.

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