Des tonnes d'exemplaires de journaux, de magazines et de bien d'autres produits sont imprimés chaque jour... L'activité des presses n'est pas près de s'éteindre. Tout comme les emplois dans le domaine des communications graphiques. Les entreprises recherchent constamment du personnel qualifié. C'est essentiel pour faire bonne impression !

Parmi les métiers les plus demandés, le Comité sectoriel de main-d'oeuvre des communications graphiques du Québec (CSMOCGQ) cite ceux de pressier, d'aide-pressier, d'opérateur d'équipements de finition-reliure, ainsi que de chargé de projet, d'estimateur et de représentant en imprimerie.Michel B. Cliche, directeur général du CSMOCGQ, attire notamment l'attention sur la situation des pressiers : «25 % d'entre eux prendront leur retraite au cours des six ou sept prochaines années. Cela nous préoccupe beaucoup.» Il faut dire que le salaire est assez intéressant ; un pressier peut facilement gagner près de 25 $ l'heure.

Bien que nombreuses entreprises soient basées à Montréal, le secteur des communications graphiques représente un bassin de quelque 2500 entreprises réparties un peu partout à travers la province. Leurs activités touchent une ou plusieurs étapes de la chaîne graphique, à savoir l'administration et le service à la clientèle, la conception, la préimpression, l'impression et la finition-reliure.

Problème de recrutement : une entreprise qui se mobilise

Chez Transcontinental Interglobe, une entreprise située à Beauceville, les besoins en main-d'oeuvre spécialisée en imprimerie, infographie et informatique sont constants. On embauche fréquemment des coordonnateurs au service à la clientèle, des représentants commerciaux, des estimateurs, des coordonnateurs au devis technique, des infographes, des pressiers et des relieurs.

«L'année dernière, nous étions mal pris, raconte Mme Nancy Grondin, conseillère principale aux ressources humaines. Nous n'arrivions pas à recruter et le service de reliure ne suffisait pas à la tâche. Les gens du service à la clientèle se sont mobilisés pour leur donner un coup de main. Ils ont accepté de faire des heures supplémentaires pour aider leurs collègues. L'expérience a permis à chacun de mieux comprendre le travail au service de la reliure, mais aussi de démontrer l'esprit d'équipe qui anime les employés entre eux.»

Dans les entreprises des communications graphiques, la technologie est une réalité de tous les jours. Interglobe s'est d'ailleurs dotée d'une presse conçue sur mesure et adaptée à ses besoins, valant près de 25 M $ !

«Le papier a toujours sa place, même dans un monde hautement technologique, renchérit M. Cliche du CSMOCGQ. La documentation papier possède un avantage certain en matière de conservation. Mais en plus, on aura toujours besoin de napperons dans les restaurants, de rapports annuels dans les organisations, d'affiches, de papier d'emballage, de journaux, de manuels scolaires...»

Pour promouvoir les professions du secteur, le CSMOCGQ organise des conférences dans les écoles, participe à des salons de l'emploi et effectue des tournées d'information auprès des agents d'Emploi-Québec. Beaucoup d'efforts sont également consentis dans les programmes d'apprentissage en milieu de travail (PAMT) qui visent à reconnaître les compétences acquises par les travailleurs en entreprise.

Cette chronique est un service de Septembre éditeur (www.septembre.com) qui diffuse des informations sur les métiers et professions, les programmes de formation et l'actualité du marché de l'emploi dans son site www.monemploi.com. Vous trouverez le texte intégral sur son site internet.