Les transports maritimes, aérien et ferroviaire sont en croissance, car la mondialisation favorise la circulation des personnes et des marchandises. Selon le guide Jobboom des carrières d'avenir 2009, la moyenne d'âge des travailleurs du transport est de 55 ans.

D'ici cinq ans, l'industrie aura besoin de 30 000 nouveaux travailleurs pour les remplacer, particulièrement des conducteurs de camions, d'autobus et des mécaniciens. Au Québec, l'industrie du transport routier à elle seule représente plus de 200 000 emplois, répartis dans 35 000 entreprises, selon le Comité sectoriel de main-d'oeuvre de l'industrie du transport routier au Québec.

 

Découvrir les métiers du transport

En mars dernier, un groupe d'étudiant du secondaire de la Commission scolaire des Affluents rendait visite au Groupe CDP, une entreprise de déménagement et transport spécialisé de Laval. Ces jeunes ont eu l'occasion de découvrir les métiers du transport en compagnie des employés de CDP et de représentants d'institutions scolaires venus sur place parler des programmes offerts dans la région de Montréal.

Selon Daniel Gendron, directeur des ressources humaines chez Groupe CDP, le métier de chauffeur de camion est exigeant, mais comporte plusieurs avantages.

«Il faut être conscient qu'en tant que chauffeur, on doit faire face aux intempéries au quotidien, dit-il. En conduisant, on doit toujours faire attention aux autres véhicules, car on conduit pour les autres! L'industrie fonctionne 365 jours par année. Mais c'est une industrie dynamique et un métier qui permet de voyager.»

Le chauffeur doit livrer sa marchandise à temps et en bon état. Il porte la responsabilité du travail accompli par les autres. Et il est souvent le dernier lien du client avec l'entreprise.

«Un chauffeur doit se comporter de façon impeccable et donner une bonne image de la compagnie, explique Éric Trudel, professeur au Centre de formation du transport routier de Saint-Jérôme (CFTR). C'est pourquoi le savoir-être est important.»

Aller plus loin

Souvent, le métier de chauffeur est une porte d'entrée dans l'industrie, mais pour ceux qui veulent se donner la peine d'acquérir de la formation supplémentaire, il est possible d'aller loin.

Après avoir commencé sa carrière sur la route, on peut notamment devenir superviseur, répartiteur ou aide technique. Mais d'autres métiers sont moins connus, comme celui de technicien en logistique du transport.

C'est le chemin qu'a suivi Vincent Monette. En neuf ans de carrière dans l'industrie, il a fait plusieurs métiers, en commençant par celui de déménageur. Il a aussi été chauffeur et courtier en transports. Puis il a suivi une formation en technique de la logistique du transport et travaille aujourd'hui comme directeur de comptes pour Hecny, une entreprise de transit international.

«On peut dire que d'une certaine façon je suis un agent de voyage pour la marchandise, explique-t-il. J'ai été formé pour travailler aux besoins logistiques du client qui font de l'import-export. C'est très intéressant, car cela me permet d'avoir beaucoup d'échanges avec des gens de cultures différentes.»

La technique en logistique du transport est dispensée dans neuf collèges au Québec, dont quatre dans la grande région de Montréal. Elle fait partie des formations les plus recherchées en 2009 et avec un taux de chômage de 0%, selon le guide Jobboom des carrières d'avenir. Elle permet de devenir planificateur de réseaux de transport, technicien du transport en commun, technicien en logistique du transport international ou agent d'importation et d'exportation.

Les collèges ne suffisent pas à répondre à la demande de diplômés. L'an dernier, le cégep de Drummondville, par exemple, a reçu plus de quarante offres d'emploi pour ses cinq finissants.

Cette forte demande devrait se poursuivre encore pendant sept ans et augmenter au cours des deux ou trois prochaines années, selon le guide. Et les salaires sont concurrentiels: 700$ et plus par semaine en moyenne.

Parmi les formations gagnantes en transport, on retrouve aussi le DEP en régulation de vol et la technique de pilotage d'aéronefs. Signalons également la conduite de grues, qui permet d'obtenir un salaire de plus de 1000$ par semaine. Et si vous croyez que le transport est uniquement un monde d'hommes, sachez que les choses changent! Au CFTR, 20% de la clientèle étudiante est féminine, indique Éric Trudel.

Pour les plus manuels, la mécanique de véhicules lourds peut aussi s'avérer une option intéressante. Après avoir obtenu un diplôme d'études professionnelles d'un an et demi, ils pourront éventuellement gagner 42 000$, selon les informations fournies par le Centre d'études professionnelles de Saint-Jérôme.