Le site de commerce en ligne indien Flipkart a accepté de vendre 75% de son capital au distributeur américain Walmart pour 15 milliards de dollars, a rapporté vendredi l'agence économique Bloomberg, ce qui constituerait un coup dur pour Amazon.

Contacté par l'AFP, Flipkart n'a pas souhaité commenter cette information. La presse indienne spécule depuis des semaines sur l'acquisition d'une part majoritaire du numéro un de la vente sur internet en Inde, courtisé à la fois par Walmart et Amazon.

Flipkart est engagé dans une bataille féroce contre Jeff Bezos et Amazon dans ce pays de 1,25 milliard d'habitants. Arrivée en 2013, la société de Seattle a fait de cette nation d'Asie du Sud l'une de ses priorités stratégiques mondiales et a réservé à cet effet 5 milliards de dollars.

Une population jeune aux nouveaux usages, une classe moyenne en expansion et surtout une pénétration toujours plus grande d'internet dans la société font de l'Inde un eldorado prometteur pour le commerce en ligne.

Porté par une croissance soutenue, ce marché pesait l'année dernière 21 milliards selon un rapport la société Forrester. Il devrait représenter entre 50 et 120 milliards d'ici 2020, les études divergeant nettement sur ce point.

Selon Bloomberg, l'accord avec Walmart prévoierait que la japonaise SoftBank cède sa part de 20% dans Flipkart. Le marché pourrait être annoncé sous peu mais n'est pas encore totalement entériné, précise l'agence.

D'après la presse économique indienne, Amazon proposait une meilleure valorisation de Flipkart, mais les investisseurs stratégiques de ce dernier penchaient plutôt pour Walmart.

Basé à Bangalore, Flipkart a été fondé en 2007 par les ex-employés d'Amazon Sachin Bansal et Binny Bansal - qui n'ont pas de lien de parenté. Outre SoftBank, le fonds new-yorkais Tiger Management figure également à leur capital.