Une association représentant un grand nombre de franchisés du Groupe Jean Coutu a demandé vendredi à un tribunal d'autoriser une action collective contre la société de Varennes, espérant ainsi récupérer un montant totalisant plus de 252 millions $.

Sopropharm, qui dit représenter «la presque totalité des franchisés» de Jean Coutu, s'appuie sur une expertise qu'elle a commandée, laquelle démontrerait que les redevances versées par les pharmaciens-propriétaires exploitant une pharmacie sous l'enseigne Jean Coutu dépassent la valeur des services reçus en contrepartie.

Une telle situation serait «contraire aux règles déontologiques, à la jurisprudence et aux lois applicables», a fait valoir Sopropharm dans un communiqué.

Le Code de déontologie des pharmaciens interdit à ces derniers de partager avec un non-pharmacien ses honoraires ou les bénéfices tirés de la vente de médicaments, a rappelé Sopropharm.

L'association espère qu'une action collective lui permettrait de récupérer plus de 252 millions $ pour l'ensemble des franchisés de Jean Coutu, ce qui correspondrait aux redevances versées en trop pendant l'année en cours et les trois dernières années.

Dans un bref communiqué, le Groupe Jean Coutu a dit avoir l'intention de contester le recours de Sopropharm et a indiqué qu'il ferait valoir ses motifs «dans le cadre des procédures judiciaires».

Selon Sopropharm, la situation entraîne un déséquilibre financier qui prive les pharmaciens-propriétaires des ressources financières utiles pour répondre aux besoins de la population.

La décision de porter l'affaire devant les tribunaux fait suite à un an de «nombreuses tentatives de discussions et de négociations» infructueuses avec la direction du Groupe Jean Coutu, a ajouté Sopropharm.