Près de 25 personnes sur 200 ont été mises à pied au siège social d'Uniprix ces derniers jours. Une réduction d'effectifs occasionnée à la fois par « la réforme Barrette » et la volonté de l'entreprise de revoir son modèle d'affaires.

Le vice-président au développement des affaires et deux directeurs font partie des personnes remerciées. Les 23 abolitions de postes ont été effectuées dans plusieurs services. « Il s'agit de fonctions jugées moins essentielles aujourd'hui qu'elles ne l'étaient par le passé », a indiqué à La Presse le porte-parole d'Uniprix, Pierre Gince.

Cette « réorganisation » s'explique par « un contexte très difficile » pour l'industrie. Les changements législatifs imposés par Québec, qui réduisent la rémunération des pharmaciens, ont « affecté rapidement les points de vente ». La baisse de revenus se répercute en succursales (réduction des effectifs et des heures d'ouverture), mais aussi sur le siège social du boulevard Métropolitain, à Montréal.

« Le siège social vit principalement des cotisations des pharmaciens propriétaires. Il y avait donc un manque à gagner actuel et prévisible récurrent », souligne M. Gince.

NOUVEAU CONCEPT UNIQUE

La réduction d'effectifs survient aussi au moment où Uniprix travaille à redéfinir son offre aux consommateurs et à développer un concept de magasins « comme il n'en existe pas au Canada ».

Pour ce faire, elle a besoin d'une « expertise particulière », explique son porte-parole. D'ailleurs quatre nouveaux postes, notamment en intelligence d'affaires (tout ce qui est lié à l'analyse fine de l'offre aux consommateurs), ont été créés cette semaine, fait-il valoir.

« C'est un rééquilibrage des forces selon les besoins d'aujourd'hui et de demain, résume Pierre Gince. Le président Philippe Duval travaille sur le positionnement d'Uniprix de demain. On abolit des postes et on en crée dans des secteurs relativement nouveaux. »