Le Bureau de la concurrence du Canada a donné son feu vert, vendredi, à l'acquisition de la chaîne de magasins Archambault par Renaud-Bray.

L'organisme fédéral a fait savoir, par voie de communiqué, qu'il avait conclu que cette transaction «n'aura pas vraisemblablement pour effet» de réduire sensiblement ou d'empêcher la concurrence dans le domaine. Il estime aussi que la transaction ne risque pas de faire grimper le prix des livres.

Le Bureau de la concurrence souligne également que l'industrie du livre au Québec a une particularité: de nombreuses petites librairies indépendantes y sont encore présentes.

L'organisme précise que dans le cadre de son examen d'une fusion ou transaction, il consulte un «large éventail d'acteurs de l'industrie concernée», comme les fournisseurs, concurrents, associations, clients et experts. Il tient compte du degré de concentration de l'industrie concernée, de même que de la vigueur de la concurrence qui subsistera dans le marché.

Le 19 mai dernier, Québecor avait annoncé qu'il avait conclu une entente en vue de vendre à une société du groupe Renaud-Bray le secteur de la vente au détail de son Groupe Archambault, qui comptait 14 magasins au détail Archambault, de même que le portail web du même nom et la librairie anglophone Paragraphe.

Renaud-Bray compte près de 30 librairies au Québec, un entrepôt web et une boutique virtuelle.

Les deux parties prévoient conclure la transaction «au cours des prochaines semaines», ont-elles fait savoir.

Renaud-Bray et Québecor ont précisé que d'ici là, c'est le Groupe Archambault qui continuera de gérer l'ensemble des activités visées par la transaction.

Par voie de communiqué, Blaise Renaud, président de Renaud-Bray, s'est dit convaincu que cette transaction serait favorable pour l'industrie du livre en général. «Nous accueillons avec beaucoup d'enthousiasme cette décision, qui assurera une plus grande vitalité à notre secteur d'activité et, par le fait même, à l'ensemble de la chaîne du livre», a-t-il commenté.

Du côté d'Archambault, Québecor a diffusé un bref communiqué, disant simplement se réjouir du feu vert donné par le Bureau de la concurrence du Canada.