Le détaillant en ligne Amazon.ca a lancé sur son site canadien, jeudi, une nouvelle section dédiée aux vêtements et aux chaussures pour les hommes et les femmes.

L'entreprise établie à Seattle poursuit ainsi ses efforts pour s'emparer d'une plus grande part des dépenses des consommateurs canadiens, alors qu'elle accroît son offre qui inclut déjà divers produits d'alimentation non périssables, des appareils électroniques et articles ménagers.

Dans la nouvelle section, Amazon présente des marques telles que Levi's, French Connection, Speedo, Timberland et Puma - avec environ 1,5 million de produits stockés. Plusieurs des marques les plus populaires sont déjà offertes par La Compagnie de la Baie d'Hudson [[|ticker sym='T.HBC'|]], qui représentera sans doute l'un des plus grands rivaux d'Amazon dans le secteur.

D'autres lignes de vêtements seront éventuellement ajoutées, a affirmé le directeur d'Amazon.ca, Alexandre Gagnon, qui a dit espérer une «croissance et évolution» constante de l'offre.

M. Gagnon a fait valoir qu'Amazon ne visait pas un segment particulier du marché, contrairement à des chaînes de boutiques américaines de luxe comme Nordstrom et Saks Fifth Avenue, qui s'établissent au Canada. Selon lui, le détaillant en ligne cherche avant tout à offrir la plus grande sélection et la «meilleure expérience de livraison».

La section des vêtements d'Amazon présentera des produits livrés de ses centres de distribution, mais également d'une plateforme intégrée sur le site qui permettra aux particuliers et aux petites entreprises de vendre et de livrer leurs propres biens.

La combinaison des deux plateformes risque de susciter la confusion de clients canadiens dans les premiers temps. Les prix peuvent varier grandement en fonction du vendeur de l'article.

D'autres détaillants de mode canadiens ont accru leur présence en ligne ces derniers mois, dont La Compagnie de la Baie d'Hudson et Sears Canada [[|ticker sym='T.SCC'|]], qui refont une beauté à leurs sites Internet dans l'espoir de suivre le rythme des attentes changeantes des consommateurs.

Les magasins de détail subiront presque certainement le plus dur coup des aubaines agressives d'Amazon, affirme l'analyste Doug Stephens.

«Ils ne sont pas aussi implacables dans les prix qu'Amazon peut l'être et ils n'offrent pas la même flexibilité, alors ils sont vulnérables», a-t-il soutenu.