Les services de vente personnelle étaient autrefois l'apanage des gens riches et célèbres, mais le chef de la direction de la Compagnie de la Baie d'Hudson croit qu'il est possible pour un détaillant comme le sien de bâtir une meilleure relation personnelle avec ses clients grâce à la technologie.

Gerry Storch, qui est devenu en décembre le patron du grand détaillant, estime que la vente personnelle est «une des plus importantes applications» que détiennent les magasins La Baie et Saks Fifth Ave., dans un marché en évolution où les consommateurs s'attendent à la personnalisation.

«De plus en plus, les consommateurs ne pensent plus aux magasins en tant que magasins physiques. Ils pensent aux magasins en tant que marques avec lesquelles ils interagissent», a-t-il affirmé après avoir livré un discours sur l'avenir du commerce de détail dans le cadre de la conférence Store 2015, organisée par le Conseil canadien du commerce de détail.

Depuis des années, les détaillants haut de gamme comme Holt Renfrew et Saks ont utilisé les liens personnels entre leurs commis et leurs clients pour alimenter les ventes auprès des consommateurs les mieux nantis. L'objectif est de créer un sentiment de loyauté qui va au-delà d'une poignée de main ou d'un échange d'argent à la caisse.

Les employés des magasins vont souvent envoyer des messages texte et des courriels à leurs meilleurs clients pour les mettre au courant de la tenue d'événements spéciaux ou de l'arrivée de nouveaux produits.

M. Storch veut créer une variation de cette pratique pour les Canadiens qui n'allongent pas nécessairement des milliers de dollars à chacune de leur visite en magasin, mais qui veulent tout de même sentir qu'ils sont importants.

«L'occasion qui se présente est de commencer à personnaliser cela sur une grande échelle, pour imiter l'expérience des vendeurs personnels, sur un appareil mobile», a-t-il expliqué.

«Je crois qu'ultimement, c'est une grande occasion d'affaires.»