On le dit acculé au mur par ses créanciers, mais cela n'empêche pas le fondateur de Guess Jeans, Georges Marciano, de lancer une nouvelle collection de vêtements avec son fils et d'ouvrir la semaine prochaine une boutique de jeans dans le Vieux-Montréal.

Au rez-de-chaussée du 507, place d'Armes, un immeuble dont M. Marciano vient de se départir, la vitrine de la boutique Georges Marciano Ranch a fière allure. «Ouverture prochainement», est-il simplement écrit sur une feuille. Le numéro de téléphone destiné aux gens qui souhaitent postuler pour un emploi à la nouvelle boutique conduit à une boîte vocale.

Au début du mois de juillet, le magazine Apparel News a annoncé le retour de Georges Marciano dans l'industrie du vêtement avec le lancement d'une nouvelle collection de vêtements en denim appelée «GM-Georges Marciano». Il fait équipe avec son fils Scott Marciano et une collaboratrice de longue date, Angela Furlong. «Le but est de réaliser la vision de mon père», a déclaré le fils à la publication d'affaires.

Il n'a pas été possible de parler à Georges Marciano. La Presse Affaires a échangé des courriels avec son fils, sans qu'il soit possible d'en apprendre davantage à ce stade-ci.

Lancement en août

Dans une entrevue accordée à La Presse Affaires en janvier 2012, l'homme d'affaires d'origine marseillaise avait évoqué son projet d'ouvrir une boutique dans le Vieux-Montréal. Il avait aussi partagé son projet de lancer un jour une nouvelle collection de vêtements dans le style de Ralph Lauren.

L'article d'Apparel News indique que le lancement officiel aurait lieu en août avec l'ouverture de boutiques et la mise en ligne du site web du label.

Le magnat du jean délavé a vendu ses parts dans Guess Jeans en 1993 pour 240 millions. Il a quitté Los Angeles en 2006 pour s'établir dans le Vieux-Montréal. Entre 2006 et 2009, il y a d'ailleurs multiplié les acquisitions. Il avait déboursé de 80 millions pour le portefeuille de 18 immeubles qu'il s'est constitué.

Depuis novembre 2012, il a procédé à la revente d'au moins 11 de ces immeubles, selon un décompte récent du Journal de Montréal, dans le but de payer d'anciens employés qui l'ont poursuivi en justice pour diffamation et graves souffrances morales.

M. Marciano détient toujours l'établissement LHotel au 262, rue Saint-Jacques, où il habiterait, dans l'appartement-terrasse du dernier étage.

Photo Ninon Pednault, archives La Presse

Georges Marciano