Au moins un magasin Dollarama a enfreint la loi sur les heures d'ouverture, le 1er juillet. Le commerce de la rue Sainte-Catherine Est, dans le Village gai, a accueilli les clients toute la journée.

L'entreprise n'a pas nié que ce magasin avait fait des affaires mardi dernier. Mais elle n'a pas voulu commenter cette situation précise. «Pour tous les jours fériés, la directive de l'entreprise, c'est que les gestionnaires sur le terrain doivent [...] faire respecter les lois provinciales et les règlements municipaux», a simplement indiqué Lyla Radmanovich, du cabinet de relations publiques National, dans un courriel.

Il n'a pas été possible de savoir combien de Dollarama étaient ouverts le 1er juillet. Le magasin du Complexe Desjardins faisait partie du lot. Mais la galerie marchande bénéficiait d'une dérogation en raison de la tenue du Festival de jazz de Montréal, a précisé à La Presse le ministère de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations (MEIE).

Dans le Village, il était cependant illégal pour Dollarama d'ouvrir en pleine fête du Canada, a confirmé à La Presse le ministère responsable de la Loi sur les heures et les jours d'admission dans les établissements commerciaux.

Identité inconnue

Le MEIE n'a pas voulu dire s'il avait déjà reçu des plaintes fondées au sujet de Dollarama. Cette information est jugée «confidentielle».

L'an dernier, 280 constats d'infraction ont été donnés à des détaillants. L'année précédente, il y en avait eu 298. Le Ministère a effectué 1802 inspections et le public a déposé 81 plaintes (contre 116 un an plus tôt). Bon an mal an, les amendes émises s'élèvent à environ 200 000$.

Le Ministère refuse toutefois de dévoiler l'identité des contrevenants. «Ce n'est pas confidentiel, mais ce n'est pas notre mandat de divulguer ça. Ce n'est pas notre rôle», a justifié Jean-Pierre D'Auteuil. Et le Directeur des poursuites criminelles et pénales, qui distribue les constats, affirme que son système de recherche «ne permet pas de trouver cette information».

Les détaillants qui admettent des clients quand cela n'est pas permis s'exposent à une amende minimum de 1500$. Une récidive (dans les 24 mois) coûte au moins 3000$.

Le 1er juillet, la plupart des commerces n'ont pas le droit d'ouvrir leurs portes. Les épiceries, les pharmacies, les dépanneurs, les SAQ et les librairies ne sont pas assujettis aux mêmes restrictions. Et certaines zones touristiques comme Bromont, Mont-Tremblant et le Vieux-Montréal bénéficient de dérogations.

Sur sa page web, le MEIE invite ceux qui constatent une infraction à communiquer avec lui (par téléphone, par fax ou par courriel) ou à «informer les policiers de [leur] ville».

Le SPVM n'a pas été en mesure de nous dire s'il avait déjà reçu des appels à ce sujet ni de préciser la procédure en cas de réception d'une plainte contre un commerce.