Des employés américains de McDonald's ont porté plainte contre la chaîne de restauration rapide qu'ils accusent de pratiques illicites visant à les sous-payer, ont indiqué leurs avocats jeudi.

Déjà ciblé aux États-Unis lors des grèves pour la hausse du salaire minimum, McDonald's est notamment accusé de ne pas payer ses salariés sur l'ensemble de leur temps de travail et pour leurs heures supplémentaires, selon les sept plaintes en nom collectif déposées dans trois États américains mercredi et jeudi.

Sous la pression de leur maison-mère, les restaurants franchisés de McDonald's restreignent les coûts du travail à des «niveaux artificiellement bas» en usant de «stratagèmes illégaux», selon la plainte déposée en Californie et consultée par l'AFP.

Les salariés seraient ainsi privés «des primes liées aux heures supplémentaires» et verraient leur période de repos ou de pause-déjeuner déduite de leur temps de travail, selon cette plainte.

«Nous avons mis au jour différents stratagèmes mais ils ont tous un objectif commun: faire baisser les coûts du travail en volant les salariés», a assuré Me Michael Rubin, qui a déposé plainte en Californie.

Selon Me David Dean, qui a porté plainte dans le Michigan (nord), les salariés de McDonald's ne voient également leur temps de travail décompté qu'à partir du moment où il y a «suffisamment de clients».

Les différents plaignants demandent le remboursement des heures qui leur ont été «volées» et une pénalité dont le montant n'a pas été précisé, selon leurs représentants, qui relèvent que l'activité du groupe est florissante.

En 2013, McDonald's a engrangé un bénéfice net de 5,6 milliards de dollars, en hausse de 2% sur un an.

Contactée par l'AFP, une porte-parole de McDonald's a assuré que le groupe examinerait ces accusations en détail.

«McDonald's et nos restaurants franchisés indépendants sont déterminés à mener une enquête complète sur ces allégations et prendront toutes les mesures nécessaires», a assuré Gidi Sa Shekhem dans un courriel.

Plusieurs mouvements de grève ont eu lieu ces derniers mois aux États-Unis, impulsés notamment par des salariés de McDonald's, pour demander le doublement du salaire horaire minimum, qui s'élève actuellement à 7,25 dollars.

Le président Barack Obama veut, lui, le porter à 10,10 dollars mais se heurte à l'opposition des républicains au Congrès.