L'agence de notation de crédit DBRS a abaissé d'un cran la cote de crédit de Rona (T.RON) mardi, la faisant passer de BBB-faible à BB-élevé.

Le détaillant québécois spécialisé dans la rénovation, la construction et le jardinage perd ainsi sa cote de crédit de qualité «investissement» et se retrouve dans la catégorie des «obligations de pacotille» («junk bonds»).

De plus, les perspectives de Rona demeureront «négatives» pour l'avenir prévisible en raison notamment de la vive concurrence des géants américains Home Depot et Lowe's, prévoit DBRS.

Dans un communiqué publié mardi, l'agence torontoise a souligné qu'en 2012, le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de Rona a reculé pour la troisième année consécutive. L'endettement de l'entreprise a aussi augmenté, de sorte qu'en 2012, les flux de trésorerie disponibles représentaient 18 pour cent de la dette, contre 42 pour cent en 2011 et 25 pour cent en 2010.

Le mois dernier, Rona a dévoilé sa «stratégie de transformation 2013-2015», qui prévoit notamment la suppression de 200 postes administratifs, la diminution du nombre de produits offerts dans les magasins et la révision de la politique de prix. De plus, l'entreprise songe sérieusement à vendre les 30 magasins à grande surface situés à l'extérieur du Québec en raison de leur rentabilité insuffisante.

DBRS a dit mardi reconnaître les «mérites» du nouveau plan de redressement de Rona et des économies qui pourraient en découler, mais a soutenu qu'une «amélioration significative des résultats sera difficile à réaliser à court ou moyen terme».

L'agence a précisé qu'elle pourrait à nouveau décoter Rona si les ventes de ses magasins reculaient ou si d'autres indicateurs financiers continuaient de se détériorer.

L'action de Rona a perdu 1,9 pour cent mardi pour clôturer à 11,05 $, à la Bourse de Toronto.