Les détaillants américains devront offrir plus que des rabais de 70% s'ils espèrent attirer des consommateurs rendus paresseux par la facilité du magasinage en ligne et frileux par la faiblesse de l'économie.

Dorénavant, les consommateurs n'hésitent plus à sortir d'une boutique trop encombrée ou à renoncer à un achat s'ils doivent payer pour le faire livrer chez eux.

Ils veulent aussi pouvoir utiliser des coupons-rabais à partir de leurs téléphones intelligents et ne veulent plus rien savoir des coupons format papier.

Des détaillants allant de Walmart à Macy's rivalisent donc d'ingéniosité et d'audacité pour plaire à ces consommateurs pointilleux alors que commence une saison des Fêtes pendant laquelle certains d'entre eux espèrent générer 40% de leurs ventes annuelles.

Certains détaillants offrent des paiements ou une livraison sans frais, pendant que d'autres égaleront en magasin une offre trouvée en ligne.

D'autres encore permettront aux consommateurs d'acheter sur le Web et de prendre possession en magasin.

La National Retail Federation des États-Unis prédit que les consommateurs américains dépenseront 586,1 milliards $ US pendant la saison des Fêtes, une progression de 4,1% équivalente à celle mesurée l'an dernier.

Pendant ce temps, la firme Forrester Research indique que les ventes en ligne bondiront de 15% à 68,4 milliards $ US.

Ce n'est pas la première fois que les détaillants doivent passer à l'offensive pour attirer les consommateurs.

Ils ont notamment été contraints d'offrir des aubaines sans cesse plus impressionnantes pour convaincre les consommateurs de dépenser en période de ralentissement économique.

Les consommateurs se sont toutefois habitués à ces aubaines et ont commencé à délaisser les détaillants traditionnels au profit des boutiques en ligne, qui peuvent offrir des prix plus alléchants puisque leurs coûts indirects sont nettement plus faibles.

Les consommateurs apprécient également de pouvoir magasiner depuis leur domicile ou lieu de travail.

Les détaillants traditionnels ont rapidement compris que leur survie dépendait d'une expérience de magasinage aisée et abordable.

Certains ont donc étiré leurs heures d'ouverture pendant que d'autres, comme Walmart et Sears, offrent des paiements répartis sur plusieurs semaines sans frais ou presque sans frais.