Au lendemain de la nomination d'un nouveau PDG, le distributeur américain d'électronique grand public en difficultés Best Buy (BBY) a renoncé mardi à faire des prévisions annuelles après un plongeon de 94% de son bénéfice trimestriel, ce qui faisait chuter son cours de Bourse.

«Le groupe n'a plus l'intention de fournir de nouvelles prévisions pour 2013 ou de les actualiser», selon son communiqué.

Il invoque «des attentes plus basses pour les ventes de l'ensemble du secteur et l'incertitude sur plusieurs lancements de produits clé au deuxième semestre», ainsi que l'arrivée début septembre d'un nouveau patron, le Français Hubert Joly.

Cette décision intervient après de mauvais résultats pour le deuxième trimestre (mai-juillet) de l'exercice décalé 2012/2013: Best Buy a dégagé un bénéfice net de seulement 12 millions de dollars, plus de dix fois moins que sur la même période un an plus tôt (128 millions).

Le groupe, qui avait lancé fin mars un grand plan pour réduire ses coûts, a été plombé par 91 millions de charges de restructuration, ainsi que par des ventes en recul de 3% à 10,5 milliards de dollars. Dans son communiqué, il fait état d'une baisse de ses ventes en Chine et au Canada, ainsi que d'un environnement de plus en plus concurrentiel en Europe.

Autre mauvaise nouvelle pour ses actionnaires, Best Buy va aussi renoncer à ses rachats d'actions en attendant l'arrivée de M. Joly.

Sans surprise, l'action était sanctionnée à Wall Street. Elle perdait 6,94% à 16,90 dollars vers 9h45.

Le plan d'économies lancé en mars portait sur une réduction des coûts de 800 millions de dollars et prévoyait la fermeture de magasins à grande surface aux États-Unis et l'ouverture de magasins de plus petite taille.

L'homme d'affaires Richard Schulze, le fondateur de Best Buy et ex-dirigeant, qui détient encore 20% du capital, a par ailleurs annoncé au début du mois sa volonté de racheter le groupe. Il n'a pas réussi jusqu'ici à trouver un accord avec la direction.