Le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Louis Roy, estime que le président d'Alimentation Couche-Tard devrait améliorer les conditions de travail de ceux et celles qui l'aident à faire progresser son portefeuille.

En entrevue à l'occasion du «Mouvement du 24 septembre», qui visait à inciter le gouvernement à déclencher une enquête publique dans l'industrie de la construction, samedi, M. Roy a dénoncé l'attitude de Couche-Tard à l'égard de la syndicalisation.

Selon de récentes données du magazine «Canadian Business», au cours de la dernière année, le portefeuille d'Alain Bouchard a augmenté de 41,3 pour cent, à 720 millions $, soit la plus forte croissance des fortunes québécoises au cours de cette période.

Si M. Roy se réjouit de cette croissance, il déplore qu'elle se soit effectuée au détriment des gens qui travaillent dans dépanneurs Couche-Tard, qui n'ont notamment pas de congé de maladie et aucune sécurité lorsqu'ils travaillent la nuit et qu'un vol survient.

Le président de la CSN croit que beaucoup d'employés de l'entreprise craignent de tenter une tentative de syndicalisation en raison de l'attitude de leur employeur.

Récemment, la Commission des relations du travail a rejeté la demande de la centrale syndicale, qui voulait qu'elle ordonne à Couche-Tard de rouvrir l'un de ses dépanneurs fermé récemment. Il s'agissait de celui situé à l'angle des rues Jean-Talon et D'Iberville, à Montréal.

Deux autres dépanneurs Couche-Tard où un syndicat a été accrédité sont effectivement encore ouverts, l'un est situé à Saint-Liboire et l'autre à Saint-Hubert.

Selon M. Roy, malgré plusieurs questions posées à la CSN, plusieurs employés de l'entreprise attendent de voir ce qui se passera dans ces dossiers avant d'entreprendre des campagnes de syndicalisation dans des succursales Couche-Tard.