L'épicier Metro [[|ticker sym='T.MRU.A'|]] ferme une usine de transformation de viande dans Montréal-Nord. L'établissement où travaillent quelque 150 personnes cessera progressivement ses activités au cours des prochains jours.

Le centre de distribution de l'entreprise, situé dans le même complexe, reste ouvert et les 320 postes qui y sont rattachés ne sont pas menacés.

La porte-parole de Metro, Marie-Claude Bacon, a expliqué mercredi que l'usine inaugurée à la fin des années 1960 était vétuste et avait besoin d'importants et coûteux travaux de réfection. Après avoir examiné plusieurs scénarios, la direction de Metro a estimé que le jeu n'en valait pas la chandelle.

«Nos analyses ont démontré que les installations qui datent de 1968 nécessitent des investissements majeurs qui n'auraient pas assuré la viabilité à long terme», a résumé Mme Bacon.

Metro n'exploite aucune autre usine de transformation alimentaire. L'épicier s'approvisionnera désormais en viandes froides chez des fournisseurs de marques nationales.

Mme Bacon assure que la décision ne fait pas partie des mesures de réduction de coûts que Metro entend mettre en place au cours des prochains mois afin de protéger ses marges bénéficiaires dans un contexte de forte concurrence. «C'est vraiment une situation qui est propre à cet édifice-là», a-t-elle dit.

Parmi les employés mis à pied mercredi, certains ont des décennies d'ancienneté. Ils pourront décider de travailler au centre de distribution voisin. Les deux établissements ont en effet le même syndicat, affilié au Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce (TUAC-FTQ).

Le président du syndicat local, Mario Maisonneuve, s'est dit «désappointé, mais pas surpris» de voir Metro «baisser les bras» et fermer la dernière grande charcuterie industrielle de l'île de Montréal.

«C'est pas facile à prendre», a-t-il dit.

Il a souligné que les travailleurs de l'usine avaient fait des concessions au cours des dernières années, dans l'espoir d'accroître la rentabilité de l'usine et de préserver leur emploi.

Selon lui, le travail a déjà cessé à l'usine. Les travailleurs sont rentrés chez eux tout de suite après avoir appris la fermeture.

Le syndicat espère en «replacer» quelques-uns et obtenir une prime de départ pour les autres.